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Manuvie s’attaque au marché des CPG des banques et caisses

Publié le 28 septembre 2011 par Fabien Major @fabienmajor
Manuvie s’attaque au marché des CPG des banques et caisses

Cet automne, la financière Manuvie va prendre d’assaut les grands médias canadiens avec des publicités vantant un produit innovateur: ProjetRetraite.

La volatilité des marchés crée bien des inquiétudes chez les retraités et les autres qui planifient se retirer d’ici quelques années. C’est donc sans surprise que massivement les plus inquiets se sont rués vers les certificats de dépôts garantis des grandes banques. Ce n’était pas l’idée la plus géniale, car le certificat de 5 ans offre moins de 2% annuellement. Avec une inflation supérieure à 3%, les acheteurs de CPG ont ainsi la certitude de s’appauvrir lentement.

Le raisonnement de ces clients s’explique aisément. 2% c’est pas mal mieux que -15% avec la bourse ou les fonds communs, distincts, de pension et négociés en bourse! Questionnés par Investors Economics sur leurs intentions d’investissements, les 2/3 des 55 ans et plus ne veulent plus s’inquiéter avec la bourse et cherchent des versements garantis. Bref, le public recherche des solutions individuelles similaires aux fonds de pension à prestations déterminées. Les stratèges de Manuvie y ont décelé une opportunité et ont conçu une rente hybride souple et archi-simple!

Manuvie s’attaque au marché des CPG des banques et caisses

ProjetRetraite offre des versements immédiats et garantis à vie de 4,25% dès 55 ans, 4,75% à 60 ans, 5,25% à 65 ans et 6% pour les clients de plus de 72 ans. Si on tarde à décaisser, le contrat sera crédité d’un boni de 6% en 2011 (même s’il ne reste que 3 mois à l’année) et 5% pour les années subséquentes. L’investissement minimum est de 25 000$.

Contrairement aux CPG ou aux rentes traditionnelles, les sommes investies sont 100% transférables et RACHETABLES. Et, en opposition aux fonds communs ou à un portefeuille boursier, les versements sont garanties à 100%. Si on se réfère aux solutions de rentes variables de type RevenuPlus, l’investisseur du ProjetRetraite n’a pas à sélectionner des options ou des fonds. L’actif est dirigé complètement dans un portefeuille obligataire géré activement. Rien, en action. Niet, Nada, Nothing. Le titulaire n’a rien à choisir. Il n’a qu’à encaisser ses mensualités protégées jusqu’ã la fin de ses jours.

Manuvie gère des obligations depuis 100 ans. Sa gestion de revenu fixe est grandement responsable du succès de la police d’assurance vie participante Performax. Depuis 30 ans, sans aucun investissement en actions, les détenteurs de ces polices ont obtenu des rendements annualisés supérieures à 7%. La solution naturelle s’est donc imposée d’elle même.

Pour débuter, la répartition de l’actif sera investi à 70% dans le fonds d’obligations canadiennes Manuvie, 15% dans les obligations de sociétés et 15% dans les revenus fixes mondiaux couverts contre les fluctuations de change.

Si jamais les rendements du ProjetRetraite devenaient supérieures aux versements promis et garantis aux rentiers, la plus value sera accessible ou le cas échéant, transférée aux héritiers. A première vue, je trouve l’idée assez alléchante. Pas de doute, la cible est gigantesque. Manuvie évalue le marché canadien des taux garantis à plus d’un billion et demi de dollars. Les prochains mois nous diront si le public accueillera positivement cette solution ultra-simple et sans tracas.

Enfin, un détail non négligeable pour rassurer les plus inquiets. Les dépôts et versements sont protégés en cas de faillite de l’assureur. Manuvie contribue au fonds Assuris. Une protection pour les cas extrêmes qui s’apparente à celle offerte par la SADC (Sociétė de l’assurance dépôts du Canada). Assuris précise que « …La faillite de l’assureur vie n’a aucune incidence sur la valeur réelle du contrat de fonds distincts. Les polices de fonds distincts seraient transférées à une compagnie solvable… »


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