Vendredi dernier j'ai fait ma rentrée concert. C'était aussi ma première au Fémina à Bordeaux. Ambiance feutrée et sortie au théâtre. Cela change des salles rock'n'roll mais les conditions sont idéales pour écouter la musique d'Agnès Obel.
Une première partie a été programmée avant la chanteuse. Je ne savais pas à quoi m'attendre avant l'entrée sur scène de DANN. Je suis toujours un peu frileux sur les premières parties que je ne connais pas mais le belge s'est avéré une véritable révélation. Costume noir, cravate noire celui-ci semble tout droit sorti des bureaux tel un cadre dynamique en week-end. Seul avec une guitare, une loop station et un piano, DAAN m'a embarqué dans son univers de chansons à texte sur mélodies entêtantes façon rock belge (il a fait partie de Dead Man Ray et de l'environnement de Deus pour vous donner une idée). Quatre ou cinq chansons ont suffi à me convaincre d'aller plus loin et d'écouter son nouveau disque dont il annonce la sortie dans quinze jours. Ce que j'ai le plus apprécié c'est sa façon de communiquer avec le public alors que ce dernier n'a d'oreilles que pour Agnès Obel.
La danoise a fait son entrée sur scène sous les applaudissements. Elle est entrée de manière timide, sur la pointe des pieds. Petite et fragile physiquement, elle s'est tout de suite réfugiée derrière son piano. Sa violoncelliste l'a suivi et une chanson plus tard c'est son harpiste qui a rejoint les deux femmes sur scène. Son concert a commencé par un instrumental qui a parfaitement introduit son set. J'ai eu l'impression d'assister à un concert de musique de chambre, c'est dire si le lieu se prêtait parfaitement à l'ambiance musicale. Une prestation douce, lumineuse, retenue et classe même si j'ai trouvé des bémols à ses compositions comme l'omniprésence de la voix de sa violoncelliste et la version accélérée d'"Avenue". Mais cela n'enlève rien à la magie des compositions (toutes jouées ce soir là) de cette talentueuse songwriteuse, je n'ai juste pas été sous le charme comme à l'écoute de son disque.