Les médias chinois sont parfois durs, cruels. Beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à critiquer l’icône Yao Ming. Même encore aujourd’hui où de nombreux chinois désapprouvent la carrière de Yao Ming en le jugeant comme étant, certes grands, mais balourd. Ces haters lui ont donné le joli sobriquet de « Yao Da Sha » ce qui signifie en Mandarin « Yao l’idiot »… Allez comprendre !
Les critiques à l’encontre de la relève sont beaucoup plus sévères puisque les fans chinois semblent clairement insatisfaits des performances de Yi Jianlian le jugeant trop soft. Ces derniers vont même jusqu’à dire que l’intéressé gaspille tout simplement son talent. Il peut de ce fait rivaliser avec Yao en ce qui concerne les surnoms, jugez plutôt « Chairman Yi ».
D’où vient ce « nickname » ? C’est Bill Simmons d’ESPN qui en est l’auteur. En 2007, l’agent du joueur, Dan Fegan, avait fait savoir aux franchises que si elles souhaitaient voir Yi en workout, elles devaient accepter que ce dernier s’entraîne seul. Vous devinez la suite, je suppose… L’ailier chinois s’était tout bonnement exercé face à des fauteuils…
En Chine, cette anecdote est restée. En d'autres termes, Yi a souvent les oreilles qui sifflent… Entre les critiques et ceux qui l’assimilent au nouveau Yao, le quotidien doit être parfois embarrassant. Même s’il ne prétend pas être le prochain Yao, Yi représente maintenant la star numéro 1 de l’équipe nationale chinoise. Yi évoque d’ailleurs l’après Yao :
« Après la retraite de Yao, j’ai pris de plus en plus de responsabilité. Pour notre équipe, je dois faire tout mon possible pour obtenir la victoire. Ça ne fait aucun doute. J’espère que je pourrai montrer aux fans un Yi Jianlian plus fort et plus dur ».La pression est donc bien présente pour Yi qui s’illustre bien plus en sélection nationale qu’en NBA. Souvenez-vous de son excellent championnat du monde en 2010 où il cumula 20,2 points et 10,2 rebonds par match. Plus récemment lors de la finale des championnats asiatiques dimanche dernier, il a réalisé un match exceptionnel avec 25 points, 16 rebonds et 6 contres. Il a scellé la rencontre au lancer-franc permettant ainsi à la Chine de remporter le tournoi face à la Jordanie. Yi semble donc sur la bonne voie et c’est en toute logique qu’il fut élu MVP de la compétition. En octobre, il retournera aux États-Unis pour s’entraîner.
On aurait pu penser qu’il retournerait jouer dans le championnat chinois durant cette période de lockout, mais une source proche du joueur a expliqué qu’il ne souhaitait pas retourner jouer au pays. Le GM des Guangdong Tigers, ancien responsable de Yi, l’a également confirmé. Agent libre non restrictif, Yi a un profil intéressant et pourrait de ce fait attirer de plusieurs franchises lorsque le temps des négociations sera d’actualité.
Source: Sheridan hoops