Tim Paris l’interview

Comment en es-tu arrivé a faire de la musique ? Que faisais-tu avant ?

J’ai toujours fait de la musique et je n’ai jamais fait que ça… professionnellement bien sûr ! C’était un rêve de gosse au départ puis j’ai appris à jouer de la guitare à l’adolescence. J’ai découvert la musique électronique quelques années plus tard et je suis devenu DJ. En même temps, je rentrais chez Barclay et mettait mon premier pied dans l’univers des labels que je n’ai plus jamais quitté depuis.

Que cherches-tu à explorer en produisant ta propre musique ? Et en tant que DJ ?

Écrire sa propre musique est avant tout une recherche de plaisir, c’est le moteur de le composition en ce qui me concerne. Si un son m’inspire, il va en appeler un autre, puis un autre… Le problème étant que plus on devient expérimenté, plus il est difficile de se surprendre et d’obtenir ce « plaisir ». C’est certainement pour cela que les compositeurs ont tendance à compliquer leur travail avec les années, ce qui rend souvent plus difficile la compréhension de leur musique par le public.
En tant que DJ, j’essaie surtout de capturer l’instant présent, de faire découvrir aux gens la musique qui me fait vibrer et d’associer des morceaux inattendus… toujours cette recherche de « plaisir » qui, en musique, provient de l’effet de surprise !

Tu as différents projets : It’s a Fine Line (avec Ivan Smagghe), Challenge (avec Pete Herbert), et tu signes quelques remixes sous ton propre nom. Comment les différencies-tu ? Comment se passent les collaborations ?

Au début j’avais du mal a collaborer sur l’écriture d’un morceau mais c’est devenu une réelle satisfaction aujourd’hui. Il faut apprendre a accepter les compromis, qu’on ne pourra pas tout contrôler artistiquement sur ce titre mais que cela le rendra certainement plus intéressant au final. Et puis on se surprend plus facilement quand on travaille a deux, l’émulation aidant.
C’est incomparable de composer avec Pete ou Ivan, tout simplement parce que ce sont des personnalités « musicales » très différentes. Ils ont chacun une vision et des envies artistiques qui leurs sont propres. Ça s’entend pas mal d’ailleurs !

Tu as ta propre structure, Marketing… Peux-tu nous en dire plus ?

C’est un label que j’ai créé en 2005 avec mon associé de l’époque, Jef.K. Je commençais à avoir un entourage d’artistes intéressants et c’était une bonne idée de les fédérer sous un même label. Depuis, le label s’est bien développé, avec beaucoup d’artistes internationaux. Le prochain disque, Vibrating Cook, est produit par Trulz&Robin, des producteurs norvégiens avec un remix de Biscuit Reality, un duo hongrois. Le suivant est une association entre un Danois et un Sud-Africain…

Quels sont tes futurs projets ?

Nous avons beaucoup de disques en préparation pour le label, notamment avec Idioma ou encore The Draughtsman (UK) et Polar (Belgique). Un nouveau remix de It’s a Fine Line pour un nouveau groupe de rock qui s’appelle Paris qui doit sortir dans les semaines qui viennent. L’album de Battant  (autre groupe de rock) que l’on a produit avec Ivan sort en octobre sur Kill The DJ.
Je suis en train de terminer des titres originaux en vue de la préparation d’un ou deux maxis, à voir… Je collabore avec Georg Levin (un chanteur de pop allemand) et un compositeur de musique classique, j’ai vraiment hâte que cela soit prêt !
Sinon j’organise des soirées à Londres et à Paris : Marketing Music Night, avec Prins Thomas le 16 septembre à East Village (Londres), et Branded, une nouvelle soirée que l’on démarre avec Cosmo Vitelli – première date le 15 octobre à Xoyo (Londres) avec Mark E en DJ et Genius Of Time en live (ce sont les producteurs du morceau qui ouvre mon podcast).

Podcast

1. Trickski – Wilderness (Genius of Time remix)
2. Trickski – Can’t Get Through
3. Eddie Mars – Future
4. Noir & Haz – Around (Solomun Vox mix)
5. Tokyo Black Star – Slow Motion
6. Hrdvsion – I Can’t Exist
7. Protect U – Double Rainbow
8. Virgo Four – It’s a Crime (Caribou mix)