Ils ne pantoufleront plus...
Sarkozy et l'UMP ont pris une bonne claque électorale lors des élections sénatoriales. Malgré un mode de scrutin taillé sur mesure pour faire la part belle à la droite, c'est la première fois depuis 1958 que la gauche remporte la majorité au Sénat. Cela mesure l'ampleur du rejet que suscitent Sarkozy et toute sa clique ! Le feuilleton Karachi, avec l'épisode « Hélène de Yougoslavie vous dit tout » a étayé le ras-le-bol collectif profond vis-à-vis de ces politiciens réactionnaires et corrompus. Le spectacle offert par de nombreux complices de Sarkozy privés d'un siège doré au Sénat était fort réjouissant.
La gauche prend le Sénat....
Le PS parle de son côté de « victoire historique »... A voir l'empressement des élus de gauche à vider les buffets dressés sous les ors du palais du Luxembourg, on peut se demander à qui va réellement profiter « la victoire ». Le Sénat n'a aucun réel pouvoir décisionnel puisqu’en cas de litige avec l’Assemblée nationale, c’est elle qui a le dernier mot. Et surtout, cette assemblée archaïque est bien plus connue pour ses grasses indemnités pour politiciens en fin de vie, de droite comme de gauche, que pour être un ferment d'agitation radicale. D'ailleurs, le candidat PS à sa présidence Jean-Pierre Bel s'est empressé de dire que son parti « ne ferait pas d'obstruction » sur les prochains textes qui seront soumis au vote, notamment la loi de financement de la Sécu ou le budget 2012. Il est dans la ligne du programme que le PS défendra en 2012 : le retour à un déficit de 3% en 2013... ce qui répond exactement aux mêmes préoccupations que Sarkozy ! Aujourd’hui au Sénat, et peut-être demain à l’Élysée, le Parti socialiste ne promet même plus des lendemains qui chantent mais claironne son refus de faire payer les riches.