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Le Marteau des sorcières: Warul

Par Anne Onyme

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illustrations de Thibert
Série Le marteau des sorcières t.1
Glénat
47 pages

Résumé:

En 1486, deux inquisiteurs dominicains allemands font paraître le « Malleus Maleficarum », le Marteau des Sorcières, cultissime traité de démonologie, resté dans l'histoire comme l'ouvrage le plus terrifiant jamais publié. La puissance et la noirceur émanant du « Malleus Maleficarum » en firent un mythe sulfureux inspirant pour des générations. A la lumière d'une enquête en trois volets, dont le premier s'appuie sur un récit de voyage de Joseph Pitton de Tournefort, botaniste du début du XVIIIème siècle, un voile se lève enfin sur l'un des mystères les plus ahurissants de l'histoire de l'humanité...

Mon commentaire:

"Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements."
-Honoré De Balzac

C'est avec cette citation que commence la bande dessinée Le marteau des sorcières et c'est aussi par elle qu'elle se termine. Elle prend tout son sens à la lecture de l'album. Le marteau des sorcières c'est le Malleus Maleficarum: Un traité allemand publié pour la première fois à Strasbourg vers 1486. Ce traité était en quelque sorte la bible des inquisiteurs. Séparé en deux parties, ce texte explique la nature de la sorcellerie. Selon le traité, les femmes, de par leur nature faible et leur peu d'intelligence sont des sorcières toutes trouvées car elles sont plus enclines à pactiser avec satan. La seconde partie du livre est un véritable traité de torture, expliquant comment capturer les sorcières et les éliminer. Le plus effrayant, c'est que ce traité a connu un vif succès à son époque et qu'il fut réédité plus d'une trentaine de fois.

La bande dessinée Le marteau des sorcières s'inspire du traité pour élaborer son histoire. Un botaniste, en route vers des contrées hostiles et éloignées, a quitté la Hongrie pour la Moravie. On découvre son journal de bord qu'il écrit avec assiduité. Un beau jour, une femme le retrouve inconscient et l'amène chez elle pour le soigner. C'est à ce moment que le botaniste constate qu'il est dans un tout petit village en proie à la peur et au pouvoir religieux. Les villageois n'hésitent pas à ostraciser les marginaux. Celles que l'on qualifie de sorcières ne sont pas à l'abri. Les étrangers non plus ne sont pas très bien accueillis...

Cette bande dessinée mêle sorcellerie et lycanthropie. Les superstitions et les croyances contaminent l'esprit des villageois. Le fanatisme religieux est bien représenté aussi. Même si cette bande dessinée tend plutôt vers le fantastique, son fond historique en fait une histoire passionnante et donne une bonne idée de ce que pouvait être le climat ambiant à l'époque de la chasse aux sorcières.

J'ai personnellement beaucoup aimé les dessins dans cette bande dessinée. Le coup de crayon présente des faciès expressifs, beaucoup de gros plans auxquels il faut porter attention. Dans l'histoire, le Malleus Maleficarum a beaucoup de pouvoir. C'est un ouvrage terrible et dangereux. Il s'augmente d'ailleurs d'un chapitre à chaque fois qu'une sorcière est tuée. La fin de ce premier album est abrupte et les auteurs nous laissent en plan à la dernière scène. Vaut mieux avoir le tome deux sous la main!


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