Auteur de nombreux ouvrages, cette biologiste et vétérinaire de formation était écologiste dès les années 1970. C'est à cette époque qu'elle avait également dirigé la Croix-Rouge kényane. Wangari Maathai avait été la première lauréate d'un doctorat en Afrique centrale et de l'Est. Apres l’élection de Mwai Kibaki, en 2002, Wangari Maathai devient secrétaire d’État a l'environnement entre 2003 et 2005. En 2004, lorsqu'elle s'est vu décerner le prix Nobel, le jury avait motivé son choix en la félicitant de son "approche holistique du développement durable, qui englobe la démocratie, les droits humains et en particulier ceux de la femme".
Dans son autobiographie "Insoumise : Memoires. Celle qui plante des arbres" aux éditions EHO, Wangari Maathai explique comment, notamment sous l'effet du changement climatique, l'environnement s'était dégradé dans sa région natale. "A l'époque de ma naissance, les paysages autour d'Ihithe (Centre) étaient riches, verts et fertiles(...), les saisons étaient si régulières. Aujourd'hui, le climat et l'environnement ont changé" et sont devenus "imprévisibles", raconte-t-elle.
Au-delà du Kenya, Wangari Maathai avait étendu son combat pour l'environnement à toute l'Afrique. Ces dernières années, la militante s'était investie dans la sauvegarde de la foret du bassin du Congo, en Afrique centrale, deuxième massif forestier tropical au monde.
Elle avait fondé le Green Belt Movement permettant, grâce a des projets de plantations d'arbres en Afrique (47 millions depuis sa création), de promouvoir la biodiversité et de créer des emplois pour les femmes.