Si la rage touche plus de 150 pays, les cas sont majoritairement concentrés en Asie et en Afrique où surviennent 95% des cas humains mortels. Son origine est bien connue et gérable puisque 99% des cas mortels de rage humaine sont liés à des morsures de chien et la rage transmise par le chien menace potentiellement 3,3 milliards de personnes.
Sa prévention devrait être aisée puisque le nettoyage de la plaie et la vaccination, pratiqués dans les heures suivant la morsure, permettent de prévenir l'apparition de la rage et le décès. La vaccination post-exposition évite, selon l'OMS,près de 330.000 décès par an.
Une difficulté, la période d'incubation, relativement longue qui peut aller jusqu'à 3 mois voire plus d'un an, peut dissuader d'avoir recours à la vaccination. Pourtant, une fois dans le système nerveux central, le virus de la rage va entraîner une inflammation progressive et mortelle de l'encéphale et de la moelle épinière. Il n'existe pas de test permettant de diagnostiquer la rage avant le début de la phase clinique, c'est pourquoi, le diagnostic clinique peut s'avérer difficile.
Axer la lutte sur les réservoirs animaux reste donc le principal mode de prévention. La stratégie la plus rentable pour prévenir la rage chez l'homme est d'éliminer la maladie chez le chien grâce à la vaccination. Dans plusieurs pays, en particulier en Amérique latine, la vaccination des animaux (principalement des chiens) a fait baisser le nombre ce cas de rage chez l'homme (et chez l'animal). A l'occasion de cette Journée, l'OMS rappelle que les enfants étant particulièrement vulnérables, il est envisageable de les vacciner s'ils habitent dans des zones à haut risque. L'OMS qui favorise un accès plus large aux vaccins antirabiques rappelle que la vaccination de 70% de la population canine pourrait interrompre la circulation du virus à la source.
Source: OMS