… Et une carte vitale en chinois, ça vous intéresse ?
No choice. La nouvelle loi de la Sécurité Sociale vient d’être publiée et obligera tous les étrangers travaillant en Chine à cotiser au régime local à partir du 15 octobre : retraite, chômage, maladie, accident du travail et maternité. On échappe au « fond de logement », plan d’épargne sensé faciliter l’accès à la propriété souvent de rigueur pour les salariés chinois. Dommage, on aurait pu investir sur Binjiangdong pour y couler nos vieux jours, après 15 ans minimum de bons et loyaux services (à l’âge requis : 55 ans pour les femmes et 60 pour les hommes). En restant en Chine avec un « visa retraite » à la suite de notre « visa de travail » peut-être ?
Dans les faits : les cotisations sociales représenteront de 20 à 35 % du salaire mensuel dans le Guangdong (variable selon les villes), avec un plafond de salaire à 12000 RMB pour Canton ; environ un tiers sera à la charge de l’employé pour environ deux tiers à celle de l’employeur. Surcoût important pour les salariés étrangers et leurs sociétés donc, d’autant plus qu’il va généralement s’agir d’une double cotisation, venant s’ajouter aux assurances retraite et santé déjà souscrites hors de Chine sans bénéfice supplémentaire clairement identifié. Une convention d’assurance sociale entre nos pays, comme cela existe déjà avec l’Allemagne ou la Corée du Sud, permettrait d’éviter de cotiser deux fois. D’ici là question à 10 kuai les amies : la couverture maternité s’appliquera-t-elle pour un enfant (par femme), ou est-ce « open kids » et « open congé mat » pour les étrangères ?
Notons que cette loi s’inscrit dans un contexte d’amélioration de la protection sociale pour les employés chinois, ce qui est une vraiment une bonne nouvelle, puisqu’il n’était parfois simplement pas possible de souscrire une assurance retraite, même privée, notamment si le salarié travaillait en dehors de sa zone de résidence officielle (hukou). Par ailleurs le salarié étranger quittant la Chine devrait avoir le choix entre maintenir son compte individuel de retraite et le liquider en obtenant le remboursement de la part salariale de ses cotisations sociales.