L’ostéopathie, ou médecine ostéopathique, est pour certains une pratique médicale et pour d’autres paramédicale ou englobée dans ce que nous connaissons comme médecine alternative.
La première école d’ostéopathie (l’American School of Osteopathy) a été fondée par Andrew Taylor Still, le premier docteur en ostéopathie, en 1892. Dans les pays de tradition anglo-saxonne comme le Canada, le Japon, l’Australie et le Royaume Uni, l’ostéopathie cohabite officiellement avec la médecine conventionnelle, la physiothérapie, et la chiropractie pendant que dans d’autres pays d’Europe comme la France, la Belgique et quelques pays scandinaves elle s’étudie de forme officielle et est reconnue à niveau universitaire.
Pour les défenseurs de l’ostéopathie comme pratique médicale, on l’entend comme un type de médecine globale ou holistique, qui se base sur le diagnostic clinique fonctionnel ostéopathique. Ses principes se basent sur l’anatomie et physiologie du corps humain, et comment les tissus participent aux fonctions altérées d’une maladie. À travers de la manipulation du système musculo-squelettique, le tissu articulaire, conjonctif et nerveux on obtient des réactions physiologiques qui normalisent les altérations produites par les affections en améliorant la symptomatologie clinique en influençant particulièrement les procédés nociceptifs ou douloureux.
Les principes de l’ostéopathie sont l’unité du corps (corps, âme et nature), l’homéostasie ou capacité auto-régulatrice de l’organisme qui pourrait déboucher sur un procédé auto-curatif, le rôle de l’innervation, le composant somatique de la maladie et interrelation structure-fonction en assumant que toutes les structures qui forment le corps humain ont une fonction et que quand la structure s’altère, la fonction le fait également et vice versa.
Pour certains de ces critiques, l’ostéopathie se base sur des principes médicaux et des conceptions de l’organisme très anciennes et pas démontrées par la médecine conventionnelle. Ses effets thérapeutiques n’iraient pas au-delà de ceux de n’importe quel massage thérapeutique.
L’ostéopathie s’appelle différemment suivant le système du corps sur lequel elle porte.
Les principaux champs sont, l’articulaire, le viscéral et le crânien.
L’articulaire ou structurale est dirigée au rétablissement du système musculo-squelettique et la posture en insistant spécialement sur la colonne vertébrale et les traumatismes. Elle est indiquée pour l’appareil locomoteur, surtout pour des pathologies de la colonne vertébrale comme des cervicalgies, torticolis, lombalgies, sciatiques, etc. Le traitement se base sur la manipulation articulaire, traitement de tissus tendres, ainsi que sur la flexion-distraction qui améliore la circulation sanguine local en diminuant l’inflammation et donc la douleur.
L’ostéopathie viscérale est dirigée vers la guérison d’organes et viscères, en obtenant un meilleur fonctionnement de ces derniers à travers de la propre manipulation qui améliore le flux sanguin. Elle est surtout indiquée pour le système gastro-intestinal et gynécologique.
La crânienne ou thérapie craniosacrale, est centrée sur le crane et le système nerveux central, pouvant porter sur des affections comme des névralgies, difficultés de vision, audition, altérations de quelques fonctions glandulaires, vertiges, migraines, et même à travers du système nerveux végétatif, avec des troubles digestifs, respiratoires, vasculaires, etc.
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