Aïn El-Turck: 36 harraga condamnés en dix jours par R. B.
La veille de l'entame de la saison de l'automne semble constituer une période propice pour les candidats à l'émigration clandestine, qui exploitent manifestement l'absence d'affluence sur les plages pour tenter la folle traversée. En effet, en l'espace de moins d'une dizaine de jours, le tribunal correctionnel de Aïn El-Turck a eu à statuer sur une deuxième affaire de harraga. 23 personnes dont l'âge varie entre 25 et 32 ans, originaires de la ville de Chlef et ses localités limitrophes ont défilé, lundi, devant la barre des accusés. Selon leurs déclarations respectives, ils auraient déboursé chacun entre 6 et 7 millions de centimes pour être pris en charge par un passeur, probablement demeurant dans la daïra de Aïn El-Turck, qui a mystérieusement disparu dans la nature. Selon nos sources, l'embarcation dans laquelle ils se sont entassés et qui était supposée rallier sans anicroche les rivages d'une plage de la péninsule Ibérique, a été finalement repérée par les gardes-côtes de la marine nationale, à quelques miles nautiques des îles Habibas.Il importe de rappeler que c'est dans cette même zone que 13 autres candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés par ces mêmes éléments, moins d'une dizaine de jours auparavant, soit, donc, 36 harraga condamnés en dix jours. Toujours est-il que la salle d'audience dudit tribunal s'est avérée trop exiguë pour accueillir les proches et les amis des 23 harraga, qui ont eu à comparaître ce lundi devant les juges. Chacun d'eux a argumenté sa déplorable situation sociale, qui l'aurait poussé à tenter la folle aventure. Au terme des délibérations, le tribunal a prononcé son verdict lundi en milieu d'après-midi, en condamnant chacun des 23 prévenus à s'acquitter d'une amende d'un montant de six millions de centimes.