Afin de réaliser des économies de 700 à 800 millions d’euros en 2012, le gouvernement prévoit de faire baisser les prix des médicaments. En effet, dans le cadre de son plan d’économies, l’Etat ne veut plus prendre de nouvelles mesures qui auraient un impact direct sur le portefeuille des assurés après la polémique soulevée par le renforcement de la taxation des complémentaires santé. Le gouvernement préfère alors profiter des conséquences du scandale du Médiator pour frapper les industriels.
Certes, les industriels vont décrier ces baisses des prix des médicaments et de dispositifs médicaux en soulignant les investissements de recherche qui leur pèsent. Mais le gouvernement justifie ces baisses en expliquant que le secteur est assez épargné par la crise. De plus, les dépenses de médicaments sont très importantes en France, par rapport aux autres pays voisins. Baisser les prix des médicaments allège alors la facture de l’Assurance Maladie et des patients.
Déremboursement des médicaments
Le gouvernement devrait aussi opter pour le déremboursement de la plupart des médicaments pris en charge à 15%, voire pour la suppression des vignettes orange si l’on suit les arguments de certaines personnes dans l’exécutif. Le gouvernement prévoit aussi d’autres mesures touchant directement les laboratoires : une hausse de la taxe spéciale pour financer l’Agence du médicament et une nouvelle taxe pour financer la formation médicale continue des médecins.
Outre le médicament, le plan d’économies de l’Assurance Maladie va aussi porter sur la maîtrise des prescriptions des médecins. Un coup de rabot devrait également toucher les tarifs de certains professionnels de santé (radiologues, …). Le but de l’Assurance Maladie est de réduire de moitié son déficit en 2012 par rapport à 2010, soit une prévision de déficit en dessous de 6 milliards d’euros pour la branche maladie et environ de 13 milliards pour l’ensemble du régime général.