La fiscalité grapilleuse

Malgré les centaines de millions d'euros engrangés chaque année de manière inespérée par la ville de Paris grâce à la hausse des prix de l'immobilier et celle, consécutive, des droits de mutation, les caisses parisiennes sonnent creux. Recrutement de 10 000 agents, hausse continue des dépenses de fonctionnement, des subventions clientélistes, etc : la manne de la spéculation foncière ne suffit pas. Non plus d'ailleurs que la hausse carabinée des taxes foncières et d'habitation. Alors ? On s'endette, bien sûr. Mais aussi, on grapille deçi-delà des impôts et droits divers sur le balayage, les ordures ménagères, les frais de cantine, les inscriptions en clubs scolaires, le stationnement, les terrasses, etc. Dernières victimes en date : les petites entreprises parisiennes qui vont subir un prélèvement sans anesthésie, à un moment où l'activité est en berne. Parfait pour contribuer au dynamisme économique de la ville ! Boum ! 25 000 entreprises qui ont le défaut de réaliser plus de 100 000 euros de chiffre d'affaires annuels (un montant très faible pour une société à but lucratif) vont donc devoir passer à la caisse.

A l'occasion de la réforme de la taxe professionnelle, la ville n'a pu résister à la tentation d'alourdir leur contribution minimum qui va passer de 70 à 413 euros. Cela peut sembler peu élevé mais ça se rajoute à toutes sortes de misères et les PME et TPME, qui souffrent beaucoup à Paris depuis des mois, vont apprécier à sa juste valeur ce coup de pouce des delanoistes.

Au même moment, la taxe de balayage, une particularité parisienne d'autant moins justifiée que les rues sont de plus en plus crasseuses, va également augmenter substantiellement.

Tout cet argent permettra-t-il de subventionner correctement en 2012 le futur "concert géant de célébration de la victoire du vivre ensemble" organisé par SOS Racisme ?