Présidentielle du 9 octobre 2011; PROFESSION DE FOI du Candidat-Président Biya

Publié le 27 septembre 2011 par 237online @237online
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Electrices, Electeurs, mes Chers Compatriotes,

Le 09 octobre 2011, vous vous rendrez aux urnes pour choisir le Président de la République.

Répondant à vos nombreux appels pressants, j’ai décidé de poser à nouveau ma candidature afin de poursuivre le contrat de confiance que j'ai scellé avec le peuple camerounais.

Je voudrais dans cette profession de foi préciser les objectifs généraux que je me propose d’atteindre, avec votre soutien, au cours du prochain mandat présidentiel.

Ce mandat, je le place sous le signe des Grandes Réalisations.

Mais, avant de passer en revue ces objectifs généraux, je crois nécessaire de vous faire part de la détermination qui devra nous guider pour arriver au but.

J’ai la conviction que pour faire face aux défis qui sont les nôtres, au plan intérieur comme au plan extérieur, nous devrons continuer à construire un Cameroun de plus en plus fort.

CONSTRUIRE UN CAMEROUN FORT EST POSSIBLE parce que notre pays dispose de ressources naturelles importantes, bénéficie de conditions climatiques favorables et surtout peut compter sur une population laborieuse, entreprenante et responsable.

CONSTRUIRE UN CAMEROUN FORT EST UN IMPERATIF, car il n’y a pas de place pour les faibles dans le monde d’aujourd’hui. Compte tenu de la mondialisation qui favorise une concurrence exacerbée, des marchés générateurs d’injustices, des convulsions internes ou des chocs exogènes que subissent les Etats, seul un Cameroun fort pourra tirer son épingle du jeu.

Cet impératif appelle la mobilisation de tous au service de cinq grandes priorités :

  • Ø consolider la paix au Cameroun et notre unité nationale, condition sine qua non de notre développement ;
  • Ø améliorer le fonctionnement de nos institutions pour créer une société plus juste ;
  • Ø encourager l’esprit d’entreprise pour stimuler notre économie   à travers la création d’emplois et de richesses, facteur de croissance ;
  • Ø moderniser notre administration pour plus d’efficacité et une meilleure redistribution des ressources ;
  • Ø poursuivre l’affirmation de notre action diplomatique pour renforcer notre rayonnement international.

1. UN CAMEROUN EN PAIX ET UNI POUR ETRE FORT

Il va de soi que renforcer la paix au Cameroun et l’unité nationale est la condition « sine qua non » de la construction d’une Nation rassemblée autour d’un projet d’avenir, tel que l’atteinte de l’émergence. C’est pourquoi la paix et l’unité nationale doivent être sans cesse consolidées. Elles se nourrissent de la volonté de chacun d’alimenter l’effort national qui permet de franchir collectivement les obstacles qui peuvent se dresser sur la route du développement.

La paix et l’unité nationale sont indissociables de l’idée de démocratie. Notre pays dispose déjà des attributs essentiels de celle-ci : élections libres et transparentes, séparation des pouvoirs, exercice des droits de l’homme et des libertés, etc. Avec la poursuite du processus de décentralisation, un pas supplémentaire sera franchi. Comme par le passé, nous continuerons à remédier aux éventuels dysfonctionnements qui pourraient survenir dans notre marche vers une démocratie moderne.

Sachant que la démocratie n’entraîne pas nécessairement l’unanimité, nous restons des partisans convaincus du dialogue. Ainsi, sur les sujets qui touchent à l’intérêt national, tels que la paix, le développement, la sécurité, l’accord doit pouvoir se faire avec ceux qui ne partagent pas nos positions. Pour notre part, nous ferons tout pour trouver un consensus sur ces questions qui concernent l’intérêt national.

2. UN CAMEROUN TOUJOURS PLUS JUSTE POUR ETRE FORT

Nos institutions établissent l’égalité de tous devant la loi. Il reste que leur fonctionnement doit garantir un traitement équitable à chaque citoyen, ce qui peut ne pas être encore tout à fait le cas.

Le devoir du Gouvernement est d’y veiller et de corriger d’éventuelles injustices.

Par définition, l’institution judiciaire qui a la charge d’appliquer la loi et de faire respecter les décisions qui en découlent, se doit de rendre une justice équitable dans des délais raisonnables. Nous nous assurerons qu’il en est bien ainsi.

Notre loi fondamentale affirme l’égalité en droits et en devoirs de tous les Camerounais, notamment sans distinction de sexe. Dans la réalité, cette disposition n’est pas toujours respectée, mais il convient de retenir les progrès déjà accomplis dans ce domaine.  Nous poursuivrons dans cette voie avec comme objectif la parité homme-femme.

Cette recherche de l’équité est l’un des axes de ma politique. Elle trouve son champ d’action privilégié dans le domaine de l’éducation.

Des avancées considérables ont été réalisées au cours des dernières années aux différents niveaux de l’enseignement pour assurer l’égalité des chances à tous nos jeunes.

L’accès à l’enseignement primaire a été facilité à travers la gratuité, avec en point de mire l’éducation pour tous.

De plus en plus d’enfants camerounais accèdent à l’enseignement secondaire, et bon nombre d’entre eux en atteignent le second cycle, toutes filières confondues.

L’enseignement supérieur quant à lui se modernise et se diversifie, avec un accent sur la professionnalisation et l’intégration des TIC pour favoriser l’accès à l’emploi.

S’agissant des adultes, la lutte contre l’analphabétisme se poursuit.

Compte tenu de l’importance de l’éducation pour le développement de notre pays, il va de soi que les efforts déjà engagés devront être poursuivis.

L’égalité d’accès de tous aux soins de santé et aux médicaments de qualité est un objectif que nous devons constamment nous efforcer d’atteindre, car elle conditionne le bien-être d’un grand nombre de Camerounais. Pour cela nous devons, d’une part continuer à multiplier les centres de santé de proximité plus aptes à répondre aux besoins de santé de notre population tout en renforçant notre dispositif sanitaire en hôpitaux de référence, et, d’autre part finaliser la mise sur pied d’un système d’assurance maladie permettant à terme à nos concitoyens de bénéficier des soins de santé et des médicaments de qualité à moindre coût, et gratuitement dans les cas où c’est possible.

De nombreux Camerounais subissent encore l’inégalité des chances en matière d’emploi. Les jeunes en particulier éprouvent de grandes difficultés à s’insérer dans le milieu professionnel. Notre système éducatif s’efforce de s’adapter aux besoins de l’économie réelle. L’Etat pour sa part recrute essentiellement des jeunes dans les forces de sécurité et ouvre chaque année les portes de l’administration à des milliers de jeunes diplômés. En attendant que l’accélération de la croissance économique induise un accroissement de l’offre d’emploi, je continuerai mon combat contre le chômage qui demeure ma première priorité. Dans ce combat, je ferai systématiquement appel au secteur privé, partenaire incontournable pour la création d’emplois.

La corruption est aussi un facteur de discrimination sociale qui accentue les inégalités et mine la morale publique. L’enrichissement illicite de quelques-uns, notamment les atteintes à la fortune publique, appauvrit l’ensemble de la population et foule au pied les valeurs de travail et d’effort. Je poursuivrai sans relâche la lutte que nous avons engagée pour assainir la morale publique et réduire la corruption à sa plus simple expression.

3. UN CAMEROUN PLUS DYNAMIQUE POUR ETRE FORT

J’ai la ferme conviction que nous avons les moyens de conduire le Cameroun à l’émergence en 2035. Je compte pour cela sur nos ressources naturelles et sur le dynamisme des Camerounais.

L’agriculture est par excellence le champ d’expression de ce dynamisme, notamment parce qu’elle concerne la majorité de nos compatriotes.

 Les cultures vivrières assurent notre sécurité alimentaire et ouvrent des débouchés chez nos voisins.

 Nos cultures de rente, moyennant des efforts pour en améliorer le standard et la quantité, offrent des possibilités considérables à l’exportation.

 Quant à nos cultures industrielles, les espaces qui leur sont consacrés pourraient aisément être étendus, pour en attendre des revenus plus substantiels.

 On voit sans peine les avantages que la « révolution agricole » qui a été exposée au Comice agro-pastoral d’Ebolowa pourrait apporter à nos populations rurales en termes de revenu, d’emploi et de qualité de vie.

 L’esprit d’entreprise des Camerounais devrait également s’exercer dans la relance de notre industrie.

 D’abord, dans la transformation de nos matières premières agricoles afin de tirer bénéfice localement de la valeur qui leur serait ainsi ajoutée.

Ensuite, dans la sous-traitance et les externalités qui accompagneront nécessairement la mise en œuvre de nos grands projets miniers et énergétiques, et la construction de nos infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et immobilières.

Il va de soi que le développement de notre industrie sera fonction de l’augmentation de notre capacité énergétique. Celle-ci fait l’objet d’une attention particulière du Gouvernement. Dans les prochaines années, plusieurs barrages et centrales électriques seront construits et règleront définitivement le problème de notre déficit d’énergie.

Nous pouvons nous réjouir de la bonne santé de notre secteur des services, signe évident de la modernisation en cours de notre économie. Je l’encouragerai autant que possible.

Pour répondre au souhait des opérateurs économiques, nous poursuivrons l’amélioration de l’environnement des affaires. Nous adapterons notre fiscalité aux besoins de notre économie afin de la rendre plus juste et plus efficace. De même, nous continuerons à favoriser la concertation et le partenariat entre le secteur public et le secteur privé.

Nous prendrons des mesures pour faciliter l’accès au crédit qui reste souvent un obstacle au développement des entreprises, à l’augmentation de la production et à l’accélération de la croissance. C’est dans cet esprit que nous avons créé une banque agricole, Cameroon Rural Financial Corporation (CARFIC), et une banque des PME, Banque Camerounaise des PME (BC PME S.A.). Je veillerai personnellement à ce que ces structures deviennent rapidement opérationnelles et continuerai d’apporter tout mon appui aux établissements de micro-crédit.

Par ailleurs, nous ferons en sorte que notre commerce extérieur ne nous rende pas trop dépendants de nos importations. Il est en effet anormal que nous importions des denrées que nous produisons ou que nous aurions un avantage comparatif à produire localement.

Nos échanges commerciaux avec nos voisins, et en particulier ceux de la CEMAC, ne sont pas à la hauteur de ce qu’ils devraient être. Nous nous efforcerons, dans le cadre de l’intégration régionale, de les porter à un niveau satisfaisant.

4. UN CAMEROUN PLUS EFFICACE POUR ETRE FORT

Le succès de notre politique de développement repose en grande partie sur la compétence et le dévouement des agents de l’Etat. Je mettrai tout en œuvre pour que notre administration devienne le catalyseur attendu de notre efficacité.

C’est pourquoi il sera nécessaire, au cours de la formation des fonctionnaires, de mettre l’accent sur l’éthique de leur métier. Dans cet esprit, un code de déontologie sera élaboré qui devra faire l’objet d’un engagement de respect lors de la prise de fonction des chefs de service.

L’évolution des missions de l’Etat et des modes de gestion de l’administration nécessitera le recyclage ou la remise à niveau au cours de la carrière des fonctionnaires. Les performances attendues des services publics sont en effet liées à leur modernisation.

Celle-ci exigera l’attribution de nouveaux moyens aux services essentiels (éducation, justice, sécurité, santé) en vue de renforcer leur efficacité. Dans toute la mesure du possible, une revalorisation des rémunérations pourra être envisagée. L’apparition de nouvelles tâches, liées à la décentralisation, rendra également indispensable l’affectation de ressources additionnelles aux collectivités locales.

5. UNE AFFIRMATION DE NOTRE ACTION DIPLOMATIQUE POUR UN CAMEROUN PLUS FORT SUR LA SCENE INTERNATIONALE

En ce début du XXIème siècle, de nouveaux acteurs de poids, en la personne des pays émergents, apparaissent sur la scène internationale. Les grands équilibres hérités de la fin de la guerre froide s’en trouvent profondément modifiés. L’exemple des pays émergents laisse entrevoir de nouvelles perspectives pour les pays africains qui aspirent à se hisser à leur niveau de développement.

C’est le cas du Cameroun qui dispose de potentialités qui lui permettent d’envisager d’accéder à l’émergence en 2035, comme le montre la vision à long terme dont le cadre stratégique a été adopté récemment.

Nous ne pourrons évidemment atteindre cet objectif qu’au prix d’efforts considérables pour stimuler notre développement tout en consolidant la paix et la stabilité dont jouit notre pays.

Cette situation enviable justifie pleinement notre politique extérieure dans ses différentes dimensions : relations de bon voisinage, entente et coopération avec nos partenaires de la sous-région, adhésion aux objectifs de l’Union Africaine, soutien aux initiatives de l’Organisation des Nations Unies, renforcement de nos relations avec nos partenaires traditionnels et les nouveaux acteurs de la vie internationale.

Il n’est pas exagéré de prétendre que le Cameroun bénéficie d’une bonne considération auprès de la communauté internationale. Il le doit à la stabilité de ses institutions et au sens des responsabilités de son peuple. Cela lui confère une certaine influence dans les grands débats concernant la représentativité des institutions des Nations Unies et l’émergence d’une société internationale plus juste et plus solidaire.

Nous continuerons bien entendu à affirmer notre action diplomatique.

Au cours des dernières années, nous avons accompli des progrès notables. Si la crise n’avait pas contrarié nos efforts, nous aurions pu probablement faire plus et mieux.

Les épreuves ont renforcé notre détermination. Au moment où la croissance reprend, où les sacrifices que nous avons consentis portent leurs fruits, où la paix et la stabilité de notre pays créent des conditions favorables à notre développement, j’ai la conviction que les objectifs que je vous propose d’atteindre sont à notre portée.

C’est ensemble que nous y parviendrons. Chacun d’entre nous est concerné et doit apporter sa pierre à l’édifice. Pour ce qui me concerne, vous pouvez compter sur ma détermination et mon engagement.

Voter Paul BIYA,

C’est voter pour continuer de vivre en paix !

Voter Paul BIYA

C‘est voter pour un Cameroun qui crée, qui innove et qui ose !

Voter Paul BIYA

C’est voter pour une nouvelle dynamique !

Paul BIYA,

Le Choix du Peuple !


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