Genre: drame, film historique.
Durée: 1h58.
Année: 2011.
L'histoire: Années 30. Le Prince Albert de Grande Bretagne, père de la future reine Elizabeth II, fait son premier discours. Le problème c'est qu'Albert est surmonté de stress et subit un bégaiement, l'empêchant de s'exprimer correctement. Sa femme décide de l'emmener voir l'orthophoniste Lionel Logue...
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, je ne suis pas un grand fan de Colin Firth. Jusque-là, les performances de cet acteur m'avaient laissé un peu indifférent, ce dernier ayant sévi dans quelques films destinés à séduire les midinettes.
Pourtant, force est de constater que Colin Firth possède un véritable talent et qu'il montre enfin tout son potentiel dans Le Discours d'un Roi, réalisé par Tom Hooper.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le pari était plutôt risqué puisque le cinéaste s'attaque à un sujet difficile.
En effet, dans ce film historique, il est question de langage et de bégaiement, un mal dont souffre le Prince Albert de Grande Bretagne (Colin Firth).
Le piège était évidemment de sombrer dans le film pathologique, et accumulant tous les bons sentiments.
J'ai cité Colin Firth mais d'autres acteurs viennent ajouter leurs noms, entre autre, Helena Bonham Carter, Guy Pearce et Geoffrey Rush.
Pourtant, Tom Hooper balaie un peu trop vite le côté historique, l'ascension d'Hitler étant trop rapidement évoquée dans un contexte de grande tension internationale, annonçant une tragédie à venir (la Seconde Guerre Mondiale). C'est peut-être le seul petit défaut de ce film qui reste tout de même passionnant.
En vérité, Tom Hooper se concentre davantage sur le duo Georges VI/Lionel Logue. Ce dernier est un orthophoniste qui va aider le roi à surmonter son handicap.
A partir de ces différents éléments, le film traite du lien qui existe entre l'analyste et l'analysé. En effet, pour surmonter son bégaiement, le roi devra faire face à ses peurs et à ses frustrations les plus profondes, ces dernières remontant à une enfance traumatique.
Au-delà des cours d'orthophonie, les séances du roi vont se transformer en psychanalyse complexe, George VI devant affronter à la fois ses angoisses, sa famille (et en l'occurrence, son père et son frère) et ses devoirs princiers.
Tout cela aura pour aboutissement un discours s'adressant à tout un peuple, la pression étant évidemment au rendez-vous.
Jusqu'au bout, le roi doutera de ses capacités. Pas son orthophoniste, qui ne se posera pas seulement comme expert, mais comme un véritable ami.
Une belle leçon de cinéma...
Note: 15.5/20