Dans un billet récent j’évoquais l’intérêt de travailler avec la méthode du sablier. Elle consiste à s’allouer un crédit de temps, de la durée du « sablier », pour la réalisation d’une activité: rédiger une note, prendre connaissance d’un document, etc.
Ce travail sous contrainte se révèle efficace. La durée qu’on s’octroie doit être choisie de façon réaliste mais serrée. En général c’est précisément parce que le temps est compté que la nécessité de l’organiser permet de l’optimiser au maximum. Ceci oblige à se consacrer d’abord à l’essentiel et ensuite, s’il reste un peu de temps, de revenir vers ce qui est secondaire. Ainsi si le sablier est prévu pour deux heures, la première chose à faire est de jalonner le parcours au long de ces deux heures, et de se fixer plusieurs étapes avec un point de passage au bout de 30 minutes puis de 75 minutes, etc . C’est pour cela qu’une réunion doit avoir une durée limitée, un ordre du jour précis et des participants qui ne se diluent pas des considération inutiles.
C’est assez simple de l’appliquer à soi-même; cela devient plus compliqué au sein d’une équipe, mais c’est une méthode qui s’apprend et évite beaucoup de pertes de temps et manques d’efficacité. Je viens encore d’en faire l’expérience dans le cadre d’une expertise technique au sein d’un projet industriel complexe.
Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières c’est cette logique, dupliquée à l’extrême, qui assure le succès des grands projets industriels.