Par où commencer ?
J'ai enfin vu le dernier Gus Van Sant : Restless. Vous en avez peut être entendu parlé, et je comprends pourquoi. Pour vous dire, ça fait deux jours que je me repasse les scènes du film dans ma tête d'otarie pour comprendre de quelle manière vous le présenter sans lui nuire..
Pour faire simple, ce réalisateur de génie (bien qu'il ne fasse pas l'unanimité, malgré les quelques Elephant, Gerry, Harvey Milk, Last Days, Paranoik Park, A la rencontre de Forester etc.) a décidé de mettre en scène quelques visages méconnus des caméras : Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles) et Henry Hopper (fils prodige de Dennis Hopper) dont les interprétations ne pourront vous laisser insensibles, ma nageoire à couper !
L'histoire s'intéresse au jeune Enoch, quelque peu perturbé (mais pour de bonnes raisons) qui semble intrigué d'une certaine manière par la mort. Cette attirance l'amène à rencontrer Anabelle, jeune fille du même âge dont les heures sont comptées. Il décide alors, défiant toutes conventions, de l'aider à appréhender le moment fatidique, tandis qu'elle lui dispense sa passion pour le naturalisme et les théories Darwinistes.
Une histoire qui semble facile, évidente. Mais n'oublions pas qui tient les commandes. Gus Van Sant a l'art et la manière de rendre une simple promenade éblouissante. Et c'est ce qui en ressort. La musique (somptueuse), le jeu et l'intimité même des personnages, tout y est pour, on ne sait vraiment comment, vous laisser une note mémorable autour de thèmes déjà bien abordés : l'amour, et la relativité de la vie face à la mort.
C'est encore avec plaisir qu'on nous prouve qu'à travers un peu de pudeur et de simplicité, la beauté subsiste.
Note : 4/5