If I’d asked my customers what they wanted, they’d have said a faster horse.
— Henry Ford
Make something someone specific needs, launch fast, let users show you what to change, change it, repeat the last two.
— Paul Graham
La première citation est celle d’un homme qui a révolutionné toute une industrie. La seconde est celle du plus grand « coach » de startups de la Silicon Valley. Ces deux citations m’ont souvent perturbé puisque je les trouve toutes les deux profondément vraies alors qu’elles sont foncièrement paradoxales.
C’est vrai qu’on passe son temps à dire aux entrepreneurs qu’il faut écouter le client et itérer en fonction de ses retours et de son côté Steve Jobs nous explique que le client, on s’en fout, ce qui compte c’est le produit!
En fait je pense que lorsqu’il s’agit de révolutionner un secteur ou une industrie entière, l’important est d’imposer sa vision peu importe ce que raconte le public. Mais lorsqu’on veut ajouter sa pierre à l’édifice en enlevant une épine du pied à des milliers voire des millions de gens, la stratégie à adopter est différente. Et c’est le cas de la plupart des startups qui règlent un problème bien précis en s’appuyant sur d’autres outils préexistants.
Les visionnaires révolutionnaires peuvent se permettre d’ignorer le public mais pas les entrepreneurs.
Ce qui signifie que le départ de Steve Jobs d’Apple implique la fin d’une période « visionnaire révolutionnaire » de la marque et donc une réorientation nécessaire vers les utilisateurs. Reste à savoir si les successeurs de Steve Jobs vont pécher par hybris en se prenant pour des visionnaires où si ils vont réussir à s’adapter…