Peine de mort : faut-il exécuter les condamnés par inanition ?

Publié le 27 septembre 2011 par Bravepatrie

Un sujet qui fait débat aux Etats-Unis et plus particulièrement dans l’Etat progressiste du Texas, dont la culture et le rayonnement philosophique ne sont plus à démontrer - doit-on rappeler que le Texas est la patrie de la série télévisée (tv show) Dallas et des brushings sculpturaux, des cowboys virils (mais pas pédés) agitant leurs lassos au soleil couchant sur les vastes plaines, de la cervelle de Kennedy aspergeant le macadam et l’anti-castrisme chauffés à blanc par la chaleur d’été, etc., etc… : faut-il exécuter les condamnés par inanition ?

A la décharge de Lawrence Russel Brewer, James Byrd n’en était pas à son coup d’essai.">

A la décharge de Lawrence Russel Brewer, James Byrd n’en était pas à son coup d’essai.

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A la décharge de Lawrence Russel Brewer, James Byrd n’en était pas à son coup d’essai.

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A la décharge de Lawrence Russel Brewer, James Byrd n’en était pas à son coup d’essai.

Replaçons les faits dans leur contexte : Lawrence Russel Brewer est condamné à mort pour avoir malencontreusement décapité un camarade de jeu alors qu’ils s’essayaient à la pratique du ski nautique sur terre (headfucking). «  Ah ah ! Mais le ski nautique, c’est sur l’eau », s’exclame le lecteur avisé. Et il a foutrement raison. Seulement, il reste des coutumes, courantes dans ces régions reculées de l’Amérique profonde (deep), qui sont encore incomprises sous nos latitudes, sauf peut-être par les Ch’tis ou les habitants de l’Yonne (Yonne). A noter que même Barack Obama ne s’y aventure pas : sa tête y est mise à prix contre un rumsteck de 500 livres et même sur un malentendu, son avion pourrait être abattu dans l’espace aérien texan, les indigènes ayant pour coutume de tirer en l’air avec des colts de façon erratique, par exemple pour exprimer leur contentement.

Lawrence Russel Brewer, donc, est condamné à subir le châtiment suprême. Comme le veut la tradition, on lui demande, quelques heures avant son exécution, ce qu’il désire consommer pour dernier repas. Il fait une commande pour le moins conséquente : deux steaks de poulet frit, un triple cheeseburger au bacon, une livre de porc au barbecue, trois fajitas, un bol de gombos frits, une pizza à la viande, une livre de glace et une plaque de chocolat au beurre de cacahuète avec des éclats de cacahuètes (source Le Monde).

Somme toute, la ration quotidienne de l’américain moyen : pour dominer le monde, il faut l’écraser, ce qui n’est possible qu’avec une masse corporelle au moins égale à 130 kilos. Lawrence Russel Brewer n’a pas choisi de mourir, mais il veut choisir de mourir obèse, pour ne faire qu’un avec la culture de son pays (white power).

Le sénateur John Withmire s’est toutefois insurgé avec véhémence contre « cette pratique » - en dépit des 1.000 points de fidélité et des 25 pizzas gratuites qu’elle a rapporté au pénitencier de Huntsville - qui consiste à autoriser le condamné à profiter une dernière fois de tous les bienfaits qu’offre la société de consommation. « C’est extrêmement inconvenant de donner un tel privilège à une personne condamnée à mort », a-t-il affirmé dans une lettre. Comme il est tout aussi inconvenant de lui reconnaître le droit de vivre, puisque précisément, il est condamné à mort. C’est un peu compliqué, mais ça se tient.

Il ne sera donc plus possible de se remplir impunément la panse avant l’injection libératrice : les condamnés recevront le même repas que les autres détenus. Autrement dit, ils ne mangeront pas, puisque par un phénomène que les spécialistes ont encore du mal à expliquer, la perspective de mourir a pour effet de couper l’appétit.

Le sénateur Withmire a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui.">

Le sénateur Withmire a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui.

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Le sénateur Withmire a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui.

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Le sénateur Withmire a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui.

Interrogé par la rédaction, le sénateur Withmire n’a pas non plus mâché ses mots quant aux autres pratiques qui sont, à notre grande stupéfaction, chose courante dans les couloirs de la mort étasuniens. Accorder une dernière douche aux condamnés ? « C’est extrêmement inconvenant de donner un tel privilège à une personne condamnée à mort ». Accorder une dernière cigarette ? « C’est extrêmement inconvenant de donner un tel privilège à une personne condamnée à mort ». Le droit de pisser, peut-être ? « C’est extrêmement inconvenant de donner un tel privilège à une personne condamnée à mort et au moment fatidique, ça fait de petits jets comme au château de Versailles, un casino à Las Vegas, c’est très festif ».

Bref, c’est extrêmement inconvenant, à tel point qu’on n’exclut pas d’être totalement convenant au point de ne plus nourrir les condamnés à mort. En effet, ce n’est pas seulement inconvenant, c’est en plus inutile, puisqu’ils sont condamnés à mort. Bien fait pour eux ! « Nous devrions exécuter les condamnés à mort par inanition », avance le sénateur Withmire, « ce serait moins contraignant pour les bourreaux et quand même plus économique. Yeeeeeeeeeeeeepeeeeeeeeee ! ». Nous n’en saurons pas davantage, le sénateur Withmire ayant saisi ses colts pour tirer en l’air, ce qui a mis fin à la discussion.

America, fuck yeah.