« Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n’est pas quelque chose de naturel, de valorisant, explique-t-il. Pour l’équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer. » (David Douillet, Le Monde)
Le champion toutes catégories du machisme homophobe¹ vient d’être nommé Ministre des sports. Voilà qui poursuit la logique condamnée dimanche. Car en termes de morale et d’exaltation des valeurs sportives, on peut faire mieux, vraiment. Quand Pierre de Coubertin prônait une vision du sport dans laquelle l’important c’était de participer ², celle de Douillet, c’est plutôt « si tu perds, va te faire enculer »…
Ce gros rustre réac qui compare « la conquête d’une femme à « l’excitation de la chasse » et qui soutient que la place des femmes est au foyer » plutôt que sur un tatami n’est pas, à mes yeux et à ceux de bien d’autres, le mieux placé pour incarner la mise en œuvre d’une pratique harmonieuse, apaisée et plus morale du sport, qui en a bien besoin. Je serai curieux de savoir ce que les femmes sportives françaises pensent d’un tel ministre, qui ne nous fait pas vraiment honneur… Clin d’œil du destin, le voila qui succède à deux femmes, et risque bien de faire pire dans le peu de temps qui lui reste.
Mais probablement que le nain s’entête et s’enterre dans sa logique du désastre et qu ‘il s’agit là d’un retour d’ascenseur pour l’une de ces affaires dont il a manifestement le secret ?;)
¹« On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes !« (Alors, malgré mes 5 gosses et mes 13 compagnes, j’en serai une et on ne m’aurait rien dit ?:)
² Bien qu’on ait des doutes sur la paternité (la maternité ?) de cette phrase, l’esprit est bien de lui.