Dans un interview, le responsable chez S&P des notes souveraines, David Beers, a déclaré que les différentes possibilités étudiées pour augmenter la capacité du FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière), actuellement doté de 440 milliards d’euros, pourraient avoir des conséquences en matière de crédit, y compris pour des acteurs majeurs de la zone euro que sont l’Allemagne et la France, avec une dégradation possible de leur note de solvabilité (actuellement AAA) si leur participation au fonds venait à augmenter.
Il semble en effet que toute la zone euro prend conscience qu’il n’est plus possible de faire grossir le FESF sans risque. Pour rappel, certains analystes pensent qu’il faut un minimum de 2.000 milliards d’euros pour aider, le cas échéant, des pays comme l’Italie ou l’Espagne. Dans le même temps, on rappellera que l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande ont déjà clairement indiqué qu’ils ne veulent plus mettre d’argent frais sur la table.