La Chine effectue les derniers préparatifs pour lancer dans l’espace son premier laboratoire spatial à la fin de cette semaine au cventre de lancement des satellites de Jiuquan (au nord-ouest du pays).
Les conditions sont déjà réunies pour le lancement du module Tiangong-1.
Le module spatial inhabité Tiangong-1 devait initialement être lancé en orbite terrestre basse entre les 27 et 30 septembre. Néanmoins, l’arrivée d’une masse d’air froid au centre de lancement a contraint au report du lancement au 29 ou 30 septembre.
Il y a un mois, une fusée porteuse Longue Marche 2C a connu des dysfonctionnements et le lancement en orbite d’un satellite expérimental a échoué. La mission de Tiangong-1 a été par la suite reprogrammée afin de permettre aux ingénieurs d’éliminer tous les problèmes qui pourraient survenir lors du lancement.
Une répétition s’est déroulée le 25 septembre après-midi afin de vérifier que les conditions étaient réunies pour le lancement du module Tiangong-1. Le lancement aura lieu au moment le plus propice entre le 29 et le 30 septembre. L’ensemble composé de la fusée porteuse (Longue Marche II-F) et du module Tiangong-1 avait été transporté au centre de lancement le 20 septembre. Les tests sur le fonctionnement de l’ensemble, notamment sur les jonctions et la compatibilité électromagnétique, sont terminés, et une simulation de mise à feu s’est déroulée le 23 septembre.
Le module Tiangong-1 est le plus grand et le plus lourd véhicule spatial conçu à ce jour par la Chine. La fusée porteuse a subi plus de 170 modifications, et la charge de propergol a également augmenté de neuf tonnes. Le module Tiangong-1 est basé sur la navette Shenzhou. Il est effectivement plus lourd, car il est plus chargé que cette dernière, mais le lancement n’en est pas pour autant plus délicat.
Comme le module Tiangong-1 joue le rôle de véhicule de destination, son lancement précède celui de la navette Shenzhou, et les exigences pour son positionnement ne sont donc pas très strictes. Toutefois, la fenêtre de lancement de la navette Shenzhou VIII doit être soigneusement choisie en fonction du positionnement de Tiangong-1 pour faciliter l’arrimage. Ce lancement est donc plus exigeant que celui de Tiangong-1. Après son positionnement, Tiangong-1 naviguera un certain temps sur son orbite en attendant l’arrivée de la navette Shenzhou VIII. L’intervalle entre les deux lancements sera inférieur à deux mois.