Le film « Omar m’a tuer’ a été projeté en avant-première a Montréal, en présence du réalisateur Roschdy Zem, ainsi que bon nombre de personnalités du cinéma marocaines et canadiennes.
Le film raconte la triste histoire du jardinier marocain, Omar Raddad, accusé à tort de l’assassinat de son ancienne patronne française, Mme Ghislaine Marchal.
L’histoire se déroule un matin du 24 juin 1991, lorsqu’est retrouvé le cadavre de Mme Marchal, gisant dans la cave de sa villa de Mougins, avec la mention « Omar m’a tuer » tracée avec des lettres du sang de la victime.
Il en résulte l’inculpation d’Omar Raddad et une longue séquestration de 7 ans a la prison de Grasse. Il est libéré par grâce présidentielle, sans pour autant être disculpé de cette affaire.
Pendant son incarcération, il reçoit le soutien de l’écrivain Pierre-Emmanuel Vaugrenard qui clame l’innocence d’Omar Raddad et décide de consacrer son temps et un ouvrage pour le défendre.
Le premier rôle est tenu par l’acteur tunisien Sami Bouajila, celui de Pierre-Emmanuel Vaugrenard par Denis Podalydès et le rôle de Maître Vergès par Maurice Bénichou.
Roschdy Zem , le réalisateur du long métrage, a fait remarqué qu’il était intéressant de sonder la réaction du public canadien qui ignore tout de cette affaire, contrairement au public maghrébin ou français qui sont très sensible à l’histoire de Omar Raddad.
Le film permet en tout cas de jeter la lumière sur un nombre important de lacunes du dossier et de l’enquête du procureur, qui sont à même de mettre sérieusement en doute la culpabilité d’Omar Raddad
Le réalisateur a choisit le talentueux acteur Sami Bouajila, pour son authenticité et sa sensibilité. Il a su transmettre avec brio toute la profondeur et l’émotion du personnage d’Omar Raddad au public.
En tout cas, le film a relance la polémique des traces d’un ADN autre que celui d’Omar Raddad dans le sang de l’inscription de « Omar m’a tuer »
Enfin ce film émouvant se veut aussi une réflexion du réalisateur sur les méthodes employées lors des enquêtes criminelles, en analysant les circonstances qui ont fait qu’Omar Raddad a été lésé de ses droits les plus élémentaires.