Eh oui, le racisme existe, et il n'est pas l'apanage des "blancs indo-européens".
Moi, j'ai fait mes premiers pas en Tunisie et par la suite j'ai vécu plusieurs années en Afrique sub-saharienne. Comme je suis blonde aux yeux bleux, je me suis fait traiter de "sale white" par des gens dans la rue. Pas par tous bien sûr. Mais ça m'est arrivé, alors je sais ce que c'est, du moins dans une certaine mesure, de subir la discrimination et le rejet.Aujourd'hui, je travaille dans un quartier où 90 % de la population est d'origine étrangère et j'aime ce que je fais. On ne m'a pas élevée dans la distinction des couleurs de peau ou de religion. Mais le racisme existe, oui, et la mauvaise interprétation des préceptes religieux aussi. Ce n'est pas être raciste que d'en être conscient. Il faut ouvrir les yeux. Les gens en France n'étaient pas comme ça il y a 20 ou 30 ans. Ce sont la pauvreté et l'ignorance qui distillent ces drames, ou ces petits incidents inquiétants comme celui dont je parle dans la note précédente.
Que faut-il faire alors ? éduquer, expliquer, débattre, ne pas laisser tomber.
C'est ce que je fais, une goutte d'eau dans l'océan. Mais avec des millions de gouttes d'eau qui vont dans le bon sens, on peut créer un contre-courant, non ?