En voici un trio des plus inatendus : Wonder Woman-Brian Azzarello-Cliff Chiang. Qui aurait pu imaginer il y a quelques mois de cela une telle équipe de choc ? A des années lumière du run de J. Michael Straczynski, « Odyssey », Azzarello nous plonge direct dans l’action sans se soucier de nous présenter le personnage. Wonder woman, où plutôt Diana est une amazone, une guerrière sans état d’âme, exit les doutes et les questions existentielles « dans quel état j’erre », elle sait ce qu’elle doit faire, protéger les faibles coûte que coûte, point barre. On pense au traitement que Greg Rucka a pu avoir sur le personnage, et on sent que les vilains de l’histoire (à savoir Apollon et Héra) vont lui donner du fil à retordre.
Le dessin de Chiang est aiguisé, agressif, anguleux, les traits ont été durcis en comparaison de sa Wonder Woman de The Brave and the Bold #33 (un numéro très émouvant écrit par Straczynski que je vous conseille vivement), et même si on peut regretter quelques enchainements un peu abrupts (à force de vouloir trop saccader les scènes, on perd en fluidité dans le récit), la nouvelle Wonder Woman est bel et bien là, car le moins que l’on puisse dire c’est qu’on l’avait perdu un bon moment, mais cette fois-ci Diana revient et elle n’est pas contente.
Au final ce numéro nous plonge dans un décor pour le moins violent où les morts sont déjà légion, et si ça continue comme ça, ce sera une véritable hécatombe. Azzarello a donc décidé de frapper fort, ici le message est clair, Wondie fait partie de la Trinité à armes égales avec ses deux comparses.