Le dernier Kate Atkinson n'a pas démérité.
C'est une h
istoire policière à tiroirs, qui se passe à Edimbourg (en Ecosse... faut-il le préciser ? )Coups de théâtres, coïncidences, humour, complots et affaires louches dans l'immobilier...
Petits extraits choisis :
" Bryan était un perdant quinquagénaire qui avait un manuscrit non publié et une dent tenace contre tous les agents littéraires de Grande-Bretagne dont aucun n'avait été fichu de reconnaître son génie. Martin avait vu certaines des lettres que Bryan avait envoyées en réponse aux nombreux refus qu'il avait essuyés. Triple idiote, tu n'es qu'une Anglaise arrogante et Je sais où tu habites, espèce de connard ignorant, des lettres dont la folie effrayait Martin. Bryan lui avait montré son manuscrit, son "magnum opus" intitulé Le dernier chauffeur de bus. "Eh bien, murmura poliment Martin en le rendant à Bryan, c'est vraiment différent. Vous savez écrire, ça ne fait pas l'ombre d'un doute." Il ne mentait pas, Bryan savait écrire, il savait prendre un stylo à encre turquoise et faire des lignes d'écriture, des grosses boucles, des jambages, des lettres bien liées, saupoudrer des verbes au hasard dans des phrases dont la moindre virgule, le moindre point d'exclamation annonçait en toutes lettres fou à lier. Mais Bryan savait où Martin habitait, alors, il n'allait pas le contrarier."
Kate à propos des Français :
" Quand il habitait Cambridge, il avait l'habitude de courir tous les matins, mais depuis qu'il avait déménagé en France, le jogging semblait ridicule. Personne ne courait dans la France profonde. On picolait. Si vous ne buviez pas, vous ne faisiez pas partie du tissu social. Les Français semblaient capables de descendre des litres d'alcool sans que ça tire à conséquence..."
Même pas vrai. Mais que ça ne vous empêche pas de lire le livre. 18,05 euros à la Fnac, ou sur Amazon, 411 pages aux éditions De Fallois (ça vous la fait à 4 centimes la page).