Vent de révolution ce dimanche dans les dorures du palais du Luxembourg. La gauche a remporté, à l’occasion des sénatoriales et pour la première fois de l’histoire de la Ve République, la majorité absolue au Sénat. En début de soirée, le président du groupe PS à la chambre haute, Jean-Pierre Bel, a revendiqué 177 sénateurs de gauche sur un total de 348. Une courte majorité qui n’a pas empêché Jean-Pierre Bel de saluer un «jour qui marquera l’histoire».D’ici à samedi 1° octobre 2011, date de l’élection du président, les tractations devraient aller bon train d’un côté comme de l’autre pour draguer les voix des sénateurs centristes. (20minutes.fr)
Ironie de l'histoire: c'est un homonyme de l'actuel président UMP du Sénat, Gérard Larcher, Serge Larcher (DVG) qui a emporté le 175e siège et confirmé la victoire de la gauche."Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance", avait déclaré un peu plus tôt, très ému, le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, qui pourrait succéder dans six jours à Gérard Larcher (UMP) à la tête de la Haute assemblée.(France24)
Mais le Sénat n'a pas basculé vers la parité
Le Sénat a basculé à gauche mais pas vers la parité. Le dimanche 25 septembre, s'il est une chose dont on peut être sûr qu'elle n'a pas changé au palais du Luxembourg, c'est la parité.
Avec 77 sénatrices (sur 348) dans le nouvel hémicycle, renouvelé de moitié dimanche, les grands électeurs se paient même le luxe de faire reculer le nombre d'élues par rapport au précédent Sénat.
Après les élections de 2008, il y avait 75 femmes au Sénat. Par le jeu des suppléants, elles étaient 80 la veille de l'élection, soit une proportion de 23,32 %. Désormais, leur nombre stagne à 22,13 %. Avec l'Assemblée nationale, où les femmes représentent 19 % des députés, on est encore loin d'une assemblée paritaire.
(Le Monde.fr)