Wangari Maathai : l'appel de la forêt

Publié le 26 septembre 2011 par Marine8888
"Tout grand fleuve vient de quelque part. Ses eaux jaillissent d'une fissure dans le sol, comme mon petit ruisseau d'Ihithe surgit des galeries souterraines creusées par les racines du figuier. Mais pour devenir une grande rivière, ce ruisseau doit en rencontrer d'autres et y mêler ses eaux en dévalant vers un lac ou la mer. C'est exactement de cette façon qu'est né le Mouvement de la ceinture verte, projet de reboisement quej'ai lancé au Kenya. L'idée, partie de mes racines, s'est nourrie d'autres sources de connaissance et d'action dont la confluence a pris des proportions qui ont dépassé mes plus folles espérances." Celle qui plante les arbres, Wangari Maathai, Editions Héloïse d'Ormesson.

"Première Africaine à recevoir le prix Nobel de la paix (2004), Wangari Maathai n'avait jamais cessé de se battre. Première femme d'Afrique de l'Est à obtenir un baccalauréat en biologie, elle poursuit ses études aux Etats-Unis puis en Allemagne. Devenue biologiste, elle est aussi une militante des droits humains, et notamment des femmes.

Fondatrice en 1977 du  Green Belt Movement  (Mouvement de la ceinture verte), qui plantera plus de 30 millions d'arbres notamment grâce à l'appui de réseaux de femmes, ce qui lui vaudra parfois le surnom de Tree Woman (la femme arbre), elle est une opposante farouche à la dictature du Kenyan Daniel Arap Moi (1978-2002), et sera emprisonnée plusieurs fois." lit-on sur le blog Africamix, la case à palabre à propos de cette femme d'exception qui vient de mourir.

« Ce que j’ai appris au fil des ans, c’est que nous devons être patients, persévérants et engagés. Lorsque nous plantons des arbres, des gens me disent parfois : “je ne veux pas planter cet arbre car il ne poussera pas assez vite". Je dois leur rappeler que les arbres qu’ils coupent aujourd’hui, ils ne les ont pas plantés. Ils ont été plantés par leurs prédécesseurs. Ils doivent donc planter aujourd’hui les arbres qui profiteront aux communautés de demain.» Celle qui plante les arbres, Wangari Maathai, Editions Héloïse d'Ormesson.

Les hommages se multiplient dans les médias. Le journaliste Fabrice Nicolino dans son blog Planète sans visa  a intelligemment retracé son parcours hors norme et son engagement sans limite. 

« Lorsque nous plantons des arbres, nous plantons les graines de la paix et de l'espérance» a-t-elle écrit. Venant de tout autre personne, cette phrase aurait pu paraître naïvement idéaliste mais à la mettre en oeuvre avec tant de force et de conviction dans sa propre vie, elle l'a fait advenir et souhaitons que cette réalité lui survive longtemps au Kenya et au-delà.