On ne compte plus les beaux mâles qui exhibent des abdominaux en béton devant la caméra ou l'objectif dans l'espoir de parvenir à la célébrité. Est-ce à dire pour autant que tous les garçons se précipitent dans les salles de fitness ou passent leur temps à s'examiner devant leur miroir? Eh bien, non et tant pis pour ces dames! Une étude de L'Université de Concordia et du Manitoba au Canada montre que la majorité des jeunes hommes n'aspirent pas à ressembler aux mâles musclés des magazines...
Selon cette étude, la plupart des adolescents et des jeunes hommes souhaitent avoir un physique "comme tout le monde". En réalité, très souvent, les jeunes garçons se montrent résolument critiques face aux images masculines idéalisées, et jugent problématique, féminin ou superficiel de trop se préoccuper de son apparence. Ils associent aussi les physiques hypermusclés au manque de naturel, à la consommation de stéroïdes ou à la pratique excessive du culturisme.
Etonnamment, même s'ils ressentent une pression sociale pour être en "forme", ils s'affichent distants et désintéressés de leur corps. Certains ont admis vouloir correspondre à un certain idéal masculin et discipliner leur corps pour y parvenir, mais ils restent peu nombreux.
L'étude montre aussi que les garçons peuvent éprouver les mêmes anxiétés, les mêmes peurs et les mêmes désordres par rapport à leur image corporelle que les jeunes filles et les femmes. Les principales inquiétudes touchent la grandeur, la musculature, l'obésité, les problèmes dermatologiques ou l'allure.
L'excès de poids est quant à lui considéré comme un élément indésirable associé à un style de vie sédentaire, voire immoral. Le sport est perçu comme une conduite naturelle vers une meilleure santé, une meilleure forme physique et vers un surcroît de séduction. Il est jugé utile pour détourner, dissimuler ou gommer les anxiétés et les désirs relativement au corps.
La plupart des adolescents et jeunes hommes d'aujourd'hui recherchent simplement un physique qui ne les démarque pas des autres. Et au diable le côté machiste des as de la gonflette...
Sources : Men and Masculinities June 17, 20111097184X11409360 - Published online before print June 17, 2011, doi:10.1177/1097184X11409360