Par X. - le 26 septembre 2011
Jusqu’au 18 décembre, la fondation Cartier-Bresson accueille la première rétrospective consacrée au photographe américain Lewis Hine. La photographie comme outil de revendication…
Précurseur de la photographie sociale, Lewis Hine n’a eu de cesse tout au long de sa carrière de dénoncer et de mettre en avant les problèmes sociaux des Etats-Unis. Retour sur un photographe qui n’a pas son oeil dans sa poche. Après des études de sociologie à Chicago et New York, Lewis Hine débute sa carrière en 1904 en photographiant l’arrivée des migrants à Ellis Island. Quelques années plus tard, il s’engage au côté du National Child Labor Committee. Pendant 10 ans, il parcourt les Etats-Unis pour photographier le travail des enfants. Il aidera ainsi le National Child Labor Committee à dénoncer ces pratiques. Chez Hine, le travail de témoignage n’est jamais détaché d’une approche esthétique. La forme et le fond sont indissociables et le talent artistique de Hine ne fait que sublimer et décupler l’impact du propos. C’est en conciliant ces deux aspects que le photographe parvient à sensibiliser l’opinion public sur des sujets qui minent la société américaine : l’immigration, le triomphe de la mécanisation, la grande dépression. Jusqu’au 18 décembre, la fondation Cartier-Bresson expose une centaine de photographies inédites de Lewis Hine. Un témoignage poignant de la société du début du XXème siècle.
Adresse : 2 Impasse Lebouis, Paris 14ème