Chers amis ramasse-miettes,
Je vous écris depuis le dessous de mon parasol jaune, 11 euros à Leclerc il y a 4 ans (j'ai fini de payer les traites, je suis une femme libre).
J'ai commis une grave erreur, chers amis-à bon marché ! C'est le problème quand on a du temps libre et pas le budget pour partir aux Seychelles, ni même là où c'est chaud d'ailleurs, j'ai lu un journal. J'ai lu Marianne. Ouh la vilaine qui veut même pas donner ses (maigres) sous à Lagardère!
C'est là, en feuilletant ces pages rebelles à Bernard Arnault, que j'ai trouvé mon orient sauvâââââge ! Travailler au Sénat ! Comme garde de nuit sans diplômes, pour surveiller le jardin du Luxembourg.
Ben, y'a pas d'quoi scalper un chauve, me direz-vous.
Sauf que vous savez quoi ? le gardien de nuit du Sénat, qui n'a pas grand-chose à garder puisque la nuit, c'est la Garde républicaine qui veille, en vrai, donc le gardien de nuit, non content de dormir sur ses deux oreilles se fait du 3000 euros net de net à la fin de chaque mois...
Petit problème, pour obtenir un tel emploi, il faut avoir beaucoup de chance, de qualités ou d'amis bien placés. Mais pour les deux premiers, c'est pas grave, c'est pour le troisième que ça coince. <-- On trouve tout ça et plus encore dans le livre de Yvan Stefanovitch, "Aux frais de la princesse", publié chez Lattès.Juste pour t'en finir, Josette :
- Dis papi, combien ça coûte le Sénat ?
- Oh, une paille, chouchou ! Le Sénat ça coûte 300 millions d'euros par an.
- Ah bon ? c'est même pas assez pour tout dépenser les 400 millions qu'on va économiser en supprimant 22 700 postes de fonctionnaires. Tu parles d'une bagatelle !
- Ben oui chouchou, la jolie danseuse de la République ne coûte que le prix de 17 000 fonctionnaires tout venant, c'est pas si grave que ça. Après tout, ce ne sont pas des gens comme nous !
Marianne n°537, pages 24-25 et page 37
Epilogue
...
- Dis, papi, ça sert à quoi le Sénat ?
- ...