Un des événements qui marque la rentrée littéraire 2011. Une traduction longtemps attendue du roman américain de la décennie. Après son précédent succès littéraire Les corrections paru en 2002, Franzen revient avec cette grande fresque de l’Amérique moderne des années 70 empreintes de reaganisme jusqu’en début 2000 sous l’ère Bush. L’auteur explore encore ses thèmes favoris : amitié, sexualité, baby-boomers et leurs valeurs et les relations intergénérationnelles.
Freedom présente la famille Berglund, Patty et Walter et leurs deux enfants Jessica et Joey. Tour à tour, c’est avec deux parties majeures du roman «Des erreurs furent commises» Autobiographie de Patty Berglund par Patty Berglund, rédigée sur les conseils de son thérapeute, et une deuxième intitulée 2004, que l’on s’attache, bien malgré nous, à ces personnages dignes représentant d’une classe moyenne très américaine à l’éternelle recherche du bonheur. Un roman qui réalise une époque aussi éphémère que ses êtres qui la façonnent. Une livraison simple traitant d’une Amérique dans toute sa complexité. Un style flashback nous ramenant de la cabane en bois au concert rock, de la mondialisation à la surpopulation planétaire, du trio amoureux à l’invasion irakienne. Une critique très mitigée accueille cette traduction qui laisse malheureusement à désirer, notable surtout dans les premiers chapitres. Déclaré livre de l’année 2010 par Oprah, un « véritable tour de force», et Foglia qui mentionne : On est plus près de Tom Wolfe; le même genre d’efficacité qui sacrifie le style à l’histoire. Sauf que, sans le style, les histoires finissent toutes par m’embêter, surtout quand elles durent plus de 700 pages…
Mais, n’ayez crainte, Freedom demeure un roman qui, sans être celui de la décennie, mérite assurément la lecture.