Photographie de gauche : « Les Folies
Bergère ou Le Promenoir ». Huile sur toile signée en bas à gauche de Jean-Gabriel Domergue, de 81 x 65 cm. © Galerie Ary Jan.
Photographie de droite : « Betty et son danseur ». Huile sur toile signée en bas à gauche
de Jean-Gabriel Domergue, de 100 x 81 cm. © Galerie Ary
Jan.
La vogue d'une beauté féminine aux formes filiformes, véhiculée par les modèles de mode et de haute
couture, est caractéristique de certains canons du XXe siècle. Jean-Gabriel Domergue (1889-1962) est peut-être un des premiers peintres au début de ce siècle à représenter ces femmes qui bien
qu'ayant abandonné les corsets et autres aplatisseurs de poitrine de la fin du XIXe siècle
conservent une silhouette gracile. Cette nouvelle
'parisienne' est associée à une mondanité elle aussi neuve qui succède à celle croquée par le caricaturiste Sem (Georges Goursat : 1863-1934). Si la peinture de Jean-Gabriel Domergue s'approche de la caricature, c'est à la manière d'un 'Toulouse-Lautrec bourgeois' dont il fréquente l'atelier. Ceci dit Henri de Toulouse-Lautrec est issu d'une
très vieille famille aristocratique française descendant en droite ligne des comtes de Toulouse. Il semblerait même qu'il soit un véritable 'gant jaune' comme le laisse à penser un splendide
portrait par Giovanni Boldini (1842-1931) visible ici. Une autre digression sur l'oeuvre de Giovanni Boldini
dont certains portraits sont des chefs-d'œuvre de dandysme, comme ceux : du comte Robert de Montesquiou-Fézensac, de Giuseppe Verdi,
de Mme Charles Max, d'une jeune femme coiffée d'un très grand chapeau orné de plumes, ou
celui-ci.
C'est un mélange détonnant qui est celui de la vie parisienne de la seconde moitié du XIXe
siècle et de la première moitié du XXe, où mille tons différents viennent colorer la vie d'une capitale très cosmopolite ; et qui s'est enorgueillie de cela jusqu'à
aujourd'hui.
© Article LM