Magazine Culture

Maléfices

Publié le 26 septembre 2011 par Cinephileamateur
Maléfices
De : Maxime Chattam.
Date de publication : 2004.
Nombre de pages : 635.
Nombre de chapitres : 86 (dont un prologue et un épilogue).
Quatrième de couverture : Une ombre inquiétante rôde dans les forêts de l'Oregon. C'est d'abord un employé de l'environnement qui est retrouvé mort, le visage horrifié. Aucune trace du criminel... Dans le même temps, des femmes disparaissent en pleine nuit, pendant le sommeil de leur époux. Pas de traces d'effraction dans les maisons... Et puis se répand une épidémie singulière : Les foyers de Portland sont envahis par des araignées aux piqûres mortelles. Les victimes s'accumulent et la psychose s'intensifie. Et s'il n'y avait qu'une seule personne derrière tout cela ?
Un être pas comme les autres. On commence à murmurer le pire : Et s'il n'était pas humain ? Joshua Brolin et Annabel O'Donnel vont mener l'enquête, entrer dans la toile et faire face à l'impensable. Une nouvelle génération de tueur.
3,5
Après "L'âme du mal" que j'avais beaucoup aimé et juste après "In tenebris" que j'avais encore plus apprécié, j'avais hâte de voir comment Maxime Chattam allait conclure sa trilogie du mal et c'est maintenant chose faite avec "Maléfices". Une chose est sûre, c'est qu'après deux romans que j'avais beaucoup aimé, ce troisième opus suscité pas mal d'attentes de mon côté.
Je sais pas justement si c'est parce que j'en attendais alors trop ou pas mais quoiqu'il en soit, j'ai trouvé que ce volet baissait en intensité. J'apprécie toujours ce style d'enquête, ça correspond toujours à ce que j'aime en terme de littérature mais j'ai trouvé cet opus un peu en dessous des autres aventures. La faute peut être à une intrigue qui se disperse un peu trop à mon goût. J'ai eu l'impression du coup de ne plus retrouver la même force dans cette enquête et dans le profil du tueur ce qui était pourtant un des points forts des autres enquêtes. C'est sans doute volontaire dans le but de perdre un peu le lecteur mais au final j'ai moins apprécié le fait que l'on arrive jamais à cerner le tueur. Ce que j'aime dans ce genre d'histoire c'est quand justement on cherche à comprendre comment quelqu'un en est arrivé à commettre ce genre d'atrocité, ce qui le pousse à agir ainsi, comment il en est venu à agir ainsi etc etc Tout ce qui concerne la psychologie d'un serial killer me fascine dans ce genre d'histoire et là le fait que le héros soit un peu paumé à fait que j'ai trouvé l'histoire moins forte. Après, on à quand même une explication à la fin mais durant tout le roman j'ai jamais su vraiment où Maxime Chattam voulait m'emmener. De même, c'est dommage que l'intrigue soit moins sombre tout comme la psychologie des principaux protagonistes. Bien sûr, ils ont toujours leurs démons mais je regrette que ce ne soit pas plus exploités ici comme par le passé. De nombreuses questions restent sans réponses et même si à la fin lors d'un "Post-scriptum" l'auteur nous explique sa démarche, je trouve cette issue un peu facile. En effet, il est bon de laisser le lecteur se faire son propre avis sur la question mais après avoir abordé pleins de pistes qui aurait pu être palpitante (le tueur du premier volet qui dit avoir crée d'autres "monstres", la disparition du mari d'Annabel, la reconstruction de Brolin, son côté sombre qui se construit au fur et à mesure, la découverte du tueur dans ce volet etc etc) c'est très frustrant de nous laisser ainsi. J'ai apprécié cette enquête mais j'ai quand même eu la désagréable sensation d'une fin bâclé, d'un travail inachevé ou par facilité on demandait aux lecteurs d'écrire la suite et tant pis si ça ne lui plait pas.
Après, tout n'est pas mauvais non plus. Cette histoire reste quand même captivante et se lit très facilement grâce à l'utilisation de nombreux chapitres très court qui permettent une lecture assez fluide. De même, le découpement est intelligent car il nous permet à chaque page de rester en haleine tout en créant un suspense assez bon. C'est écrit de façon très simpliste également, chose que j'apprécie pour ma part car ça permet de bien se concentrer sur l'histoire. Pas besoin de nous noyer sous des termes techniques qui étoufferait le récit où qui montrerait un semblant de culture littéraire, ici on va à l'essentiel afin que seule l'histoire ressortent de notre lecture notre imaginaire faisant le reste. On sens qu'il y à eu un travail de recherches aussi de fait du coup dans les éléments utilisés je sais pas si tout est possibles mais en tout cas j'ai trouvé ça intéréssant de découvrir certaines choses auxquels on ne s’attend pas et qui peut donner une configuration fantastique à l'intrigue (même si on la ressens moi là encore dans cet opus). Comme expliqué à la fin, l'utilisation des saisons dans cette trilogie est judicieuse également et l'ensemble fait que le livre se lit vraiment très facilement (ce qui là encore ne me dérange pas personnellement bien au contraire ;-) ).
Pour résumé, "Maléfices" est un bon roman. Maxime Chattam signe une nouvelle fois un polar comme je les aime. Je trouve ça juste regrettable qu'il soit moins intense que ses prédécesseurs et qu'il nous laisse ainsi avec facilité avec beaucoup de questions sans réponses. Laisser l'imaginaire du lecteur faire le reste n'est pas forcément une bonne idée pour le coup je trouve car vu les thèmes qu'il à abordé, je pense que l'auteur aurait pu nous livrer quelque chose de vraiment plus fort et conclure sa trilogie de façon beaucoup plus intense. Ca reste tout de même une nouvelle fois un livre qui m'as procuré beaucoup de plaisir au point que je continuerai tout de même d'essayer de lire ses autres romans. "Maléfices" est le moins bon opus de sa trilogie du mal à mes yeux mais reste toutefois une lecture plaisante que je ne regrette pas d'avoir découvert ;-) .
Maxime Chattam



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines