Chronique des années 2004/05 (réédition)

Vive la bibliothèque !

Peut-être faites-vous partie de cette catégorie de personnes régulièrement fauchée qui éprouve le besoin de lire ? Et si possible des livres récents que vous n'avez ni l'envie ni les moyens d'acheter mais que vous avez quand même envie de lire ?
Petits veinards ! Il existe une institution spécialement prévue pour vous - j'ai nommé la bibliothèque. Grâce à elle, vous continuerez à être tendance même en étant fauché !
Bon, ça c'est la théorie. La pratique est différente. Supposons que vous voulez lire ... Le Code da Vinci ou ... le dernier Christian Jacq. Et bien armez-vous de courage et de patience !
Si le livre a été acheté par la bibliothèque mais ne figure jamais dans les rayons, il y a une raison toute simple: ce sont les bibliothécaires qui le lisent en premier. Chaque métier a ses privilèges - celui du bibliothécaire est de lire avant ses usagers toute nouveauté présentant un quelconque intérêt. Donc, là, comptez 2/3 mois pour que tout le personnel ait lu la nouveauté tant convoitée.
Ensuite ... le livre est accessible au premier cercle de privilégiés (ah, le secret des dieux !) - ceux qui fréquentent assidûment la bibliothèque voire y passent le plus clair de leur temps et ont réservé depuis bien longtemps le livre en question. Ils n'ont que ça à faire: éplucher la liste des nouveautés (et eux, ils savent où elle se trouve cette fameuse liste), repérer la ou les perles rares et aussitôt mettre  un embargo dessus.
Et puis il y a vous. Lecteur lambda. Patientez un an voire même deux ou trois. Le livre sera sorti en poche et bizarrement sera moins emprunté. Normal: tout le monde, ayant marre de l'attendre, aura fini par l'acheter.

Le regard de 2007: Qu'est-ce qui a changé depuis 2004 ? Toujours aussi difficile de mettre la main sur certaines nouveautés, ceci dit un point positif pour les bibliothèques de Lille - du moins celles que je fréquente - une a été refaite à neuf avec plus de livres récents (mais moins de livres), l'autre va subir un lifting. Affaire à suivre ...