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Et vous, combien d’esclaves travaillent pour vous ?

Publié le 26 septembre 2011 par Claire Romanet

C’est la question à laquelle tente de répondre Slavery Footprint, une organisation à but non lucratif dirigée par son fondateur Justin Dillon. Grâce à un site web lancé le 22 septembre dernier, et une application en cours de réalisation (sur Androïd et iPhone), il vous sera désormais possible de savoir combien de jeunes esclaves travaillent pour vous. Car aujourd’hui, des millions d’enfants sont exploités dans des conditions plus qu’inadmissibles : du coton pour nos chemises en Uzbekistan au sablage de nos jeans en Turquie en passant par les matières premières de nos téléphones portables au Congo, tous les produits sont concernés. Et Justin Dillon explique : « On parle ici des personnes qui sont obligées de travailler sans être payées, sous la contrainte ou la violence. Si elles s s’en vont, elles ou leur famille seront en danger ».

Il s’agit donc de renseigner ce que vous mangez, ce que vous buvez et ce que vous portez, et l’appli se charge d’effectuer le calcul, et même de pointer les pays d’origine grâce à la géo-localisation. Ainsi, on apprend qu’un téléphone portable ferait travailler en moyenne 3,2 personnes, 1,2 personne pour des pastilles d’Ibuprofen ou encore 0,9 personne pour un simple Martini.

Et vous, combien d’esclaves travaillent pour vous ?

L’objectif de cette action n’est pas de dénoncer les entreprises (parfois inconscientes de leur participation à l’esclavagisme moderne), mais de sensibiliser les consommateurs en tirant la sonnette d’alarme sur des pratiques insoutenables au 21e siècle. Slavery Footprint se place donc côté clients dans le but de provoquer un engagement participatif. « Nous ne sommes pas en train de vous dire de ne pas acheter, mais s’il y a une meilleure option, nous vous le ferons savoir (…) », explique Justin Dillon. L’application permet également de poster les résultats sur les réseaux sociaux dans le but d’en informer nos contacts et de les inviter à calculer leur propre taux.

A long terme, l’organisme espère pouvoir sensibiliser de nombreuses entreprises et ainsi participer activement à l’abolition de l’esclavagisme moderne.

Sources : wired.com


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