L'idée assez alléchante de départ de cette saga spatiale est d'imaginer qu'à la suite d'un évenement inconnu, les esprits des morts sont revenus, s'introduisant dans un monde nouvellement colonisé pour ensuite chercher à conquérir le reste de l'univers (ce sont les possédés). Du coup, on obtient un mélange de space opera et de morts vivants. Une sorte de film de George A. Romero mais dans l'espace. Là où l'idée de base devient moins alléchante c'est quand l'auteur imagine que ces possédés ont pour chef Al Capone. En terme de mal humain, on avait mieux quand même comme chef ! Il est dommage que l'auteur ait là reculé devant son idée de base et n'ait pas fait revenir d'autres méchants de l'histoire donnant un côté plus horrible à ses possédés. Plus on avance dans l'histoire, plus celle-ci comporte des longueurs inutiles et on sent que l'auteur a rallongé la sauce mais qu'il n'a plus d'idées, se contentant d'avancer en roue libre. Du coup certains éléments du récit qui étaient intéressants à la base finissent par agacer à force d'être rappelé.
En fait, je me suis dit en arrivant à la fin de cette longue, trop longue saga qu'il y avait là pas mal d'éléments pour un bon livre ou deux de 500 pages mais que l'auteur a cédé aux sirènes de l'épopée-fleuve, ce qui donne un résultat un peu indigeste une fois la dernière page lue. Si le new space opera, c'est ça, c'est décevant.
P.S: dans ma pile de livres à lire, il y a Dragon déchu (en livre de poche), peut-être aurais-je l'occasion de réviser mon jugement sur cet auteur. Je n'avais pas trop accroché à L'Espace de la révélation d' Alastair Reynolds, par contre j'ai beaucoup plus apprécié La Cité du gouffre ainsi que Diamond Dogs, Turquoise Days, peut-être en sera-t-il de même pour P.F. Hamilton.