Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni
George Papandreou et ses partisans Venizélos en 1920 - les noms n'ont pas beaucoup changé.
Les dirigeants européens proclament encore, avec beaucoup d’humour, que la Grèce va éviter la faillite et respecter ses obligations. Les leaders politiques grecs, avec le même esprit comique, insistent sur le fait qu’ « ils vont vraiment augmenter les revenus et baisser les dépenses. »
Voici donc une petite histoire pour ceux qui seraient tentés de placer leur confiance un peu trop vite dans les politiques grecs. Je l’ai trouvé en parcourant une vieille biographie du Duc d’Édimbourg.
Peu après l’accession de George Ier au trône, il demanda une réunion du Cabinet. Autour de la table se trouvaient les patriarches de la politique grecque, des hommes dont les noms dominent toujours les administrations contemporaines. Durant la discussion, le jeune monarque se leva de table afin d’illustrer son point de vue sur une carte plantée au mur. Quand il revint vers sa chaise, son stylo-plume doré avait disparu.
Le roi demanda qu’on lui redonne son stylo mais personne ne bougea. Il demanda une nouvelle fois. Rien. Finalement, il déclara :
Messieurs, la plaisanterie a assez duré. Je vais maintenant éteindre les lumières. Si, lorsque je les rallume, le stylo est revenu à sa place, nous n’en parlerons plus.
Il éteignit les lumières. Quand il les ralluma, son encrier en argent avait lui aussi disparu.
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Article repris depuis The Telegraph avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Traduction : Hélène Picq