La politique, c’est l’inaction au service d’une vision court-termiste

Publié le 26 septembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Élus locaux et nationaux n’ont qu’une vue très court-termiste de leur pays et de leurs responsabilités.

Par Aurélien Véron

Si le personnel politique déployait autant d’effort à assainir les finances publiques et à consolider la construction européenne qu’à aider ses « amis » pour s’assurer des financements occultes, nous n’en serions pas là où nous en sommes. Mais voilà, il n’a rien vu venir, ne comprend toujours pas l’enjeu 3 ans après le début de la crise… et ne fait rien de tangible pour se préparer à la tornade alors que le tocsin sonne partout autour de nous. Nous constatons une fois de plus la primauté du court-terme du monde politique. Et voilà que c’est au tour de la France , pour le moment au travers de ses banques, d’être attaquée par des marchés inquiets. Pour le Harry Potter de Bercy, tout va bien (madame la marquise…).

C’est ce même défaut qui a poussé de nombreux maires à surendetter leur ville. Mais ce qui est bien pire, c’est qu’ils n’ont pas hésité à se lancer dans des montages sophistiqués reposant sur le cours du yen, du franc suisse ou je ne sais pas quoi encore. Mêmes les élus communistes ont contracté de tels prêts complexes. Ils plaident aujourd’hui l’incompétence alors qu’ils n’ont cessé de jouer les experts dans tous leurs domaines de compétence en disposant de budgets considérables. L’attrait de ces montages était simple : payer moins d’intérêt dans l’immédiat, afin de reporter sur les mandats suivants le risque (faible) sous-jacent et le poids réel des intérêts. Le télescopage général de surendettements publics a abouti à déclencher ce qui ne devait statistiquement jamais avoir lieu, mettant à mal les finances de ces villes dispendieuses.

Nous le constatons clairement aujourd’hui : élus locaux et nationaux n’ont qu’une vue très court-termiste de leur pays et de leurs responsabilités. Les Français vont en payer très durement le prix dans les années à venir, que ces maires et autres personnalités soient reconnues incompétents sur le plan financier (ce que nous savons, mais que la justice devra confirmer dans les affaires qui les opposent à Dexia, la banque semi publique des collectivités locales) ou non.

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