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La fille qui marchait sur l'eau - Siddharth Dhanvant Shanghvi

Par Malaurie @jfbib

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Voici une saga familiale située à Bombay dans les années 1920.

Anuradha Gandharva est promise à Vardhmaan éminent médecin de Bombay. Quittant son Rajasthan natal, Anuradha vient découvrir la grande ville sans pour autant se départir de sa verve et sa joie de vivre, toujours accompagnée de ses chants merveilleux. Elle va découvrir en Vardhmaan un homme tolérant et séduisant. Ils vont s’aimer profondément et fonder une famille. Mais c’est sans compter sur la belle-mère de Vardhmaan, Divi-Bai, qui ne supporte pas l’arrivée de la jeune femme dans sa maison. Un drame va subvenir et provoquer le départ des deux époux dans une nouvelle maison, mais aussi transformer leur relation amoureuse à jamais. La complicité du début va laisser place à une forme de cohabitation sentimentale où les non-dits vont devenir dominants.

Ce drame est aussi concomitant avec l’arrivée dans le foyer de Nandini, la fille qui marchait sur l’eau, jeune adolescente orpheline et peintre de talent. Ses relations avec de grands artistes et les notables de Bombay vont pimenter la vie de la maisonnée. Une galerie de personnage tous plus loufoques les uns que les autres vont partager leur vie. Nandini ayant jeté son dévolu sur le fils du gouverneur de Bombay, les deux communautés, indienne et anglaise, vont devoir se côtoyer.

Le récit se recentre vers la fin sur le personnage d’Anuradha et celui de son fils Shloka et donner tout son sens au titre original The last song of dusk.

 

Ce roman est écrit dans une langue riche et belle, Siddharth Dhanvant Shanghvi est incontestablement un grand conteur. Cette histoire d’amour et de désirs est jalonnée de fatales destinées et de quelques passages d’un érotisme assumé et d’une poésie sans pareille. Avec pour toile de fond une Inde qui s’émancipe petit à petit de son occupant colonisateur, les personnages, tous plus savoureux les uns que les autres jouent une partition sentimentale réglée par les chants merveilleux d’Anuradha qui ont le pouvoir d’apaiser bien des souffrances. L’univers décrit est celui de la haute bourgeoisie indienne. D’aucun ont pu écrire qu’il s’agissait dans ce premier roman d’une sincère transposition des aventures Boollywoodiennes.

D’autres billets sur les blogs, certains élogieux, d’autres plus critiques : Julie Têtue, Chimpy, Matoo, Freude, Hélène et  Marion.


LA FILLE QUI MARCHAIT SUR L’EAU

Siddharth Dhanvant Shanghvi, Éditions des Deux Terres, 2004 - 22,50 €. / 978-2-84893-009-8


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