Le film démarre sur le rassemblement de tuning de Mouscron prés de Roubaix à en croire les coupes de cheveux fièrement arborés par nos petits écossais secrètement fans de la coupe mulet de Tony Vairelles. Le jeune William Wallace est témoin de la violence britannique à l'égard des siens qui va jusqu'à instaurer la noctis primae, comprenez la première nuit, comprenez plutôt le droit pour les Lords anglais de profiter de la première nuit des jeunes mariées et ainsi éradiquer secrètement ces rustres en jupe. Le jeune William grandit et épouse secrètement une écossaise pour être véritablement son "premier amour". Les lords décèlent la combine et décident de donner l'exemple en executant cette putain sauvage en place publique. A partir de cet instant précis, William Wallace ne sera plus le même. Le jeune homme plutôt fleur bleu laissera place au fer de lance sanguinaire de la liberté écossaise!
C'est le second passage de Mel Gibson derrière la caméra après le trés marquant Man without a face. Une nouvelle fois le scénario dérange et Gibson aura beaucoup de mal à rassembler les fonds nécéssaires à la production du film. La Warner va même jusqu'à marchander un nouvel épisode de l'arme fatale pour assurer le financement du projet. Tout comme son personnage Mel Gibson clame sa liberté haut et fort et parvient à clôturer son projet au bout de nombreuses années.
Le film en lui même est en quelque sorte un Koh Lanta version médiévale. Tout est sujet à pactes, trahisons, fin de course sur un poteau (pas le même je vous l'accorde mais bon...). Le principal atout de ce film reste cette force qui nous tient éveillé quasiment 3 heures et c'est un exploit quand on me connait! On est guidé par Wallace, on est heureux quand il transperce la gorge de ces ennemis ou qu'il explose le crâne d'un traître pendant son sommeil. N'importe qui se rangerait de son côté d'envie ou de crainte!
Mel Gibson n'oublie pas pour autant la part de divertissement avec quelques scènes myhtiques comme celle où les soldats écossais se pavanent cul nul devant l'armée stricte du roi Edouard d'Angleterre.
La musique est signée James Horner comme bien souvent lorsq'il est question de ballades irlandaises ou tout autre morceau à base de cornemuse. (Remember Titanic)
Le roi de l'épopée illustrée fera malheureusement choux blanc aux oscars, ce qui ne sera pas le cas de Mel Gibson qui repartira justement avec les statuettes du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure photographie, meilleur montage sonore (pour les bruits d'épées qui transpercent les boyaux) et meilleur maquillage, de quoi remplir une grande cheminée!
L'apparition de Sophie Marceau est minime voir presque anecdotique tant le reste du film accapare la pellicule. Mel Gibson débute quant à lui une carrière en tant que réalisateur souvent controversé mais reconnu. S'occuper des divers procés qui lui sont régulièrement intentés et jongler avec ses problèmes personnels doivent d'ailleurs suffire à lui assurer une vie bien remplie...mais c'est une autre épopée ça!
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