Je ne fréquente pas souvent les aéroports et je sais pourquoi ! En plus d’être aseptisés comme le pire des CHU de France, ils sont généralement noirs de monde, stressants et surtout _argument ultime_ représentent la porte d’entrée vers l’abattoir…d’accord tout le monde ne partage pas mon avis et encore heureux !
Revenons à Viktor Navorski bloqué à l’aéroport de New York, victime d’une faille judiciaire débile comme celles dans lesquelles Mtre Collard adore se pavaner. Alors qu’il vole vers les Etats Unis, son pays d’origine, la Krakozhie subit un coup d’Etat qui paralyse l’ensemble de ses ressortissants devenus subitement sans nationalité. Interdiction de poser le pied sur le sol américain et interdiction de rentrer chez lui. La loi est quand même bien faite !
Navorski va alors apprendre à vivre en huis clos dans l’enceinte du terminal et ce jusqu’à nouvel ordre concernant son pays.
Même si ce récit paraît surréaliste, il faut savoir qu’il est basé sur un fait réel à savoir l’histoire de Mehran Karimi Nasseri. Ressortissant iranien, réfugié et apparemment « illuminé » politique, l’homme passera prés de 19 ans, rien que ça, dans le terminal de Roissy Charles De Gaulle (Cocorico !)
Spielberg arrondit alors les angles pour nous sortir cette fiction plus romancée avec son nouveau pote de blockbuster Tom Hanks qui ne manquera pas de répondre à l’appel… des billets verts ! Cela ne remet aucunement en cause sa prestation d’acteur, lui à qui on serait prêt à donner sa chemise à n’importe quel moment.
Pour diriger l’aéroport, Stanley Tucci, typiquement l’acteur qu’on a déjà vu quelque part mais qu’on n’arrive pas à remettre pendant les deux heures de film. Il est assez crédible ! On ne peut pas en dire autant de Catherine Zeta Jones qui partage l’affiche avec Tom Hanks mais qui reste relativement transparente, dommage….
En tous cas une chose est sûre, le terme « comédie dramatique » n’a jamais été aussi bien illustré qu’avec ce film. Le barbu à la casquette mêle des scènes hilarantes avec des passages d’une tristesse sans nom. Comme souvent avec Spielberg, on sait que le film finira bien mais le fait de passer comme ça entre deux sentiments totalement opposés et surtout de manière subtile ne pouvait être l’œuvre que d’un réalisateur talentueux. J’en rajoute un peu surtout depuis que j’ai entendu à la radio sur une émission culturelle que Spielberg n’avait rien fait de valable depuis le premier Indiana Jones…tout simplement incroyable ! Comme cette histoire !
Infos et bande annonce
Extrait musical