Deux nouveaux-nés (1/2)

Publié le 07 août 2011 par Smalet @SandrineM_Tribu

J’ai toujours eu un faible pour la presse féminine et pour les médias en général. Donc quand j’ai vu deux nouveaux féminins en kiosque cet été, je n’ai pas résisté à l’envie de les acheter pour vous les faire partager.

Les deux sont bimestriels. Le premier Féminin Majuscule indique “nouveau” sur la couverture mais compte déjà 3 numéros. Le second Eclectique est sorti en juillet.

FEMME MAJUSCULE

Logo, baseline et couverture : Le nom Femme Majuscule est plutôt bien trouvé. Femme Majuscule, m’évoque une Femme Mature, une Femme Mûre. L’association est immédiate quand on voit la photo d’un mannequin dans la quarantaine sur la couverture et que les titres annonçent “Changer de vie après 40 ans” ou bien l’interview de Carole Bouquet. La baseline vient renforcer cette impression : “le magazine des femmes de styles, sens & esprit“.
Depuis son lancement, le magazine a déjà revu son logo qui ne mettait pas assez le mot Majuscule en valeur dans sa première version. L’évolution était effectivement nécessaire même si l’identité actuelle reste très lisse, sans beaucoup de caractère.

Le positionnement : A première vue, j’ai pensé en découvrant la couverture “J’ai 40-50 ans, je suis belle et je m’assume“. Voici comment j’aurai résumé leur positionnement. Je n’étais pas trop loin de l’intention du journal : s’adresser à une nouvelle génération de femmes de + de 45 ans qui “se sentent différentes de la génération de leurs mères (…). Bien dans leur âge, elles aspirent à bien vieillir en alliant jeunesse d’esprit et allure séduisante et vivent la ménopause comme une nouvelle étape de leur féminité… (…) Femme Majuscule a décidé de répondre aux attentes de ces femmes, à leurs interrogations, à leur soif d’analyser, d’apprendre, de découvrir, de partager, de voyager, de rester belles et actives dans une société qui magnifie le « jeunisme”.”

Le visuel : La maquette est plutôt réussie. Si la couverture fait assez raccoleuse avec ses titres fluos (il faut bien se faire repérer !), les pages intérieures sont plus sobres. L’info y est bien organisée et la maquette fonctionne grâce à sa simplicité : 2 familles de typographie uniquement, et un code couleur au côté du noir pour chaque article. Le tout rend la lecture agréable.
Chaque chapitre est introduit par une pleine page présentant une femme “comme vous et moi” mise en beauté et témoignant ou introduisant le thème du numéro. Pour les pages mode, pas de jeunisme excessif, les mannequins n’ont pas 18 ans mais sont plus près de 45 ans, ce qui change et ce qui est, en fait, assez rafraîchissant (même pour moi qui suis dans la trentaine) !

Les rubriques et le contenu rédactionnel : Tous les ingrédients d’un magazine féminin sont là mais revus pour les quadras et quinquas (“on profite enfin de son couple”, “on assume sa personnalité”). Pas de révolution dans les pages “Style” (et non Mode !) et “Beauté”. Je me suis arrêté plus longuement sur les pages “Sens” et “Esprit” pour découvrir que les rubriques sont sans grande surprise consacrés à l’amour, au couple, au bien-être, à la déco, au voyage, à la culture, à la cuisine, à la santé… Bref, de belles étiquettes pour traiter les même thèmes que tous les féminins. Cependant les sujets traités, le rythme et les longueurs d’articles sont variés ce qui rend l’ensemble agréable. L’information est présentée dans le but d’être pratique et utile. Personnellement, j’ai bien aimé la présence de pages qui traitent d’emploi (car une femme ça travaille aussi !!), de droit mais aussi, un peu comme partout maintenant, la rubrique qui traite d’écologie. Et bien sûr, l’incontournable portrait et le dossier société (“Ménopause vue d’ici et d’ailleurs”) qui sont souvent mes pages préférées.

En conclusion, je suis sûre que pas mal de femmes seront séduites par ce magazine qui considère les femmes de plus de 45 ans comme des femmes actives et tendances (on est bien loin des pages Mode de Femme actuelle) et leur propose des sujets qui répondent à leurs préoccupations. Même si la maquette et le style ne sont pas révolutionnaires, il me semble que ce support a sa place, simplement car les femmes qui lisent la presse magazine n’ont pas seulement 20 ans ou 30 ans et méritent d’avoir des sujets adaptées à leurs envies.