Tsukimi, 18 ans, a quitté sa ville natale pour venir à Tokyo afin de devenir dessinatrice. Depuis elle vit dans une sorte de pension de famille, Amamizu-kan, avec d'autres jeunes femmes, chacune ayant un centre d'intérêt particulier… L'endroit est régi par une seule règle : les hommes n'ont pas le droit d'y mettre les pieds. Un soir alors qu'elle tente de sauver la vie d'une méduse, Tsukimi rencontre une jeune femme qui va changer doucement sa vie.
Qu'est-ce que les pensionnaires ont de si singulier ? Depuis toute petite, Tsukimi est passionnée par les méduses à tel point qu'elle connait toutes les espèces et ne dessine que ça. Banba aime les trains au point de connaître les différents modèles et savoir où passe quel train. Mayaya est obsédée par les Trois Royaumes, Jiji par les vieux messieurs et Chieko, la culture japonaise traditionnelle. Quant à la mystérieuse Mejiro qui ne sort que la nuit, ses mangas BL se vendent bien. Ces jeunes femmes sont des otakus qui limitent leurs contacts avec l'extérieur. Ce qui signifie aussi éviter les endroits extrêmement fréquentés. Mais parmi les autres personnages, il faut aussi compter sur le chauffeur de la famille Koibuchi, Hanamori, dont les Mercedes Benz représentent sa raison de vivre, ainsi que sur son oncle, premier ministre de son état, adepte des blagues stupides et un grand frère coincé, Shu. Le seul personnage qui aurait pu être "classique" (-> jeune, beau, populaire avec de nombreuses conquêtes ) est Kuranosuke… Sauf que ce dernier se travestit, avec succès, en fille.
Les thématiques de la princesse et de la mère se trouvent aussi très présentes chez Tsukimi et Kuranosuke. Ainsi, bien que venant et évoluant dans des milieux différents, ils m'ont semblé partager des points communs au fil des épisodes. Si le début est lent, la suite rattrape bien une entrée en matière qui peut rebuter. Chaque épisode montre le changement du petit groupe et de l'évolution de Tsukimi. Petit à petit, Kuranosuke, considéré comme stylish et méprisé, réussit à s'intégrer. Certaines scènes sont très drôles, surtout que les discussions s'avèrent surprenantes.
Adaptation du manga de Akiko Higashimura, cette série de 11 épisodes ressemble à une caricature de société. Ou un portrait grossi des NEET ? Kuragehime aussi drôle que triste, touchant et surprenant est un plaisir à regarder. Si je ne suis pas fan de la chanson de l'opening (c'est juste que Chatmonchy et moi... voilà !), le générique vaut le détour avec ses multiples références de Star Wars à Mary Poppins, en passant par James Bond ou Kill Bill.