« Créée en 1985, l’association ARPO (Animations-Revues-Rencontres en Poésie, 3, avenue Roger Salengro, 81400 Carmaux) est présidée par Jean-Lucien Aguié. Ce n’est ni un syndicat, ni une revue, mais une association au service de toutes les revues (plus de 200 sont adhérentes). Elle édite un bulletin de liaison riche d’informations.
ARPO organise chaque année, fin mars début avril, « Tarn en Poésie », une semaine de rencontres, de débats, de spectacles et de lectures. Une revue invitée fait le compte rendu de cette manifestation dans son prochain numéro, qui est envoyé par Arpo gratuitement à tous les adhérents.
Par ailleurs, ARPO a créé en 1992 et gère le Conservatoire des revues de poésie, situé au Centre culturel Jean-Baptiste Calvignac, salle Jean Malrieu, 24, avenue Bouloc Torcatis, à Carmaux. (Tél : 05 63 76 85 85 ; fax 05 63 76 88 07. Heures d’ouverture : mardi, jeudi, vendredi de 14 à 18 h ; mercredi, samedi de 10 à 12 h et de 14 à 18h).
On trouve dans ce conservatoire, qui offre deux belles salles intégrées dans la bibliothèque municipale, une exposition permanente des revues adhérentes (200 titres) et un fonds de conservation de revues plus anciennes. C’est un endroit unique pour les chercheurs et les passionnés de poésie.
Le montant de la cotisation est libre, elle peut se verser en nature par l’envoi d’un abonnement ou d’exemplaires gratuits.
Afin de rester indépendants, les responsables d’ARPO, membres fondateurs, s’engagent à ne pas diriger de revues. L’association se consacre sans exclusive ni parti-pris à la défense de la poésie et à la promotion de l’ensemble des revues adhérentes. »
Ces informations restent valables, mais il convient d’ajouter l’ouverture d’un site internet, encore largement à l’état de chantier :
http://www.arpo-poesie.org
E-mail : contact@arpo-poesie.org
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Dans ce dernier bulletin, Jean-Lucien Aguié s’interroge sur le maintien du bulletin de liaison, qui représente beaucoup de travail, ainsi qu’un coût élevé de fabrication et d’expédition. De plus, bien des informations (publications, annonces de concours…) arrivent après la bataille ou après les dates de forclusion. Dans ces conditions, ne vaudrait-il pas mieux diffuser toutes ces infos sur le site internet ?
Les doutes d’Aguié sont ceux de tout responsable de revue littéraire à l’heure d’internet. Longtemps les revues ont été, outre des creusets de création, des supports d’information. Cette dernière fonction est largement assurée désormais par le net, qui par sa réactivité, son immédiateté, son interactivité, sa gratuité, a supplanté la source papier.
Bien des revues gagneraient à passer en ligne (site ou blog) et à ne livrer sous forme papier que des numéros spéciaux élaborés. Plus largement, je crois qu’un certain type de revue littéraire – que l’on a connue dans les années 70 à 90, photocopiée, agrafée, à la réalisation médiocre, ne peut plus subsister très longtemps. La revue n’a plus de sens que si elle se pense comme telle - fond et forme -, que si elle offre un contenu dense, cohérent, et constitue un objet, un bel objet de pensée et de création.