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la nuit sent la mer

Publié le 26 septembre 2011 par Pjjp44
La nuit sent la mer.C'est ainsi un constat à l'aimable et, en guise de lundi d'automne.alors que dans les rides d'un souvenirà saison gardéel'ennui sentait la terre.et même plus encore:l'angoissedu chemin des écoliers de septembre.Et d'ailleurs cette fragrance pour divan le terribleme colle encore  à la peauparfois,à la semaine des quatre jeudisquand l'histoire bégaie son ralentiet réveille des sueurs  nocturnespour règle jaunefracassée sur son  crâne juvénile.à la pension des frères de Ploermel.
La nuit sent la meret je la laisse paisiblemener en moi sa barquedes libertéslucides peut-êtremais à jamais
et pour toujours
retrouvées.
"La marée, je l'ai dans le cœurQui me remonte comme un signeJe meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygneUn bateau, ça dépend commentOn l'arrime au port de justesseIl pleure de mon firmamentDes années lumières et j'en laisseJe suis le fantôme jerseyCelui qui vient les soirs de frimeTe lancer la brume en baiserEt te ramasser dans ses rimesComme le trémail de juilletOù luisait le loup solitaireCelui que je voyais brillerAux doigts de sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de merQue nous libérions sur paroleEt qui gueule dans le désertDes goémons de nécropoleJe suis sûr que la vie est làAvec ses poumons de flanelleQuand il pleure de ces temps làLe froid tout gris qui nous appelleJe me souviens des soirs là-basEt des sprints gagnés sur l'écumeCette bave des chevaux rasAu raz des rocs qui se consumentÖ l'ange des plaisirs perdusÖ rumeurs d'une autre habitudeMes désirs dès lors ne sont plusQu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquisAvec ses pâleurs de rescousseEt le squale des paradisDans le milieu mouillé de mousseReviens fille verte des fjordsReviens violon des violonadesDans le port fanfarent les corsPour le retour des camaradesÖ parfum rare des salantsDans le poivre feu des gerçuresQuand j'allais, géométrisant,Mon âme au creux de ta blessureDans le désordre de ton culPoissé dans des draps d'aube fineJe voyais un vitrail de plus,Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurantSous les sunlights cassés liquidesJouent de la castagnette tansQu'on dirait l'Espagne livideDieux de granits, ayez pitiéDe leur vocation de parureQuand le couteau vient s'immiscerDans leur castagnette figureEt je voyais ce qu'on pressentQuand on pressent l'entrevoyureEntre les persiennes du sangEt que les globules figurentUne mathématique bleue,Sur cette mer jamais étaleD'où me remonte peu à peuCette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de làSous l'arc copain où je m'aveugleCes mains qui me font du fla-flaCes mains ruminantes qui meuglentCette rumeur me suit longtempsComme un mendiant sous l'anathèmeComme l'ombre qui perd son tempsÀ dessiner mon théorèmeEt sous mon maquillage rouxS'en vient battre comme une porteCette rumeur qui va deboutDans la rue, aux musiques mortesC'est fini, la mer, c'est finiSur la plage, le sable bêleComme des moutons d'infini...Quand la mer bergère m'appelle"-Léo Ferré-

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