Marc Déry, on l’aime, ceux qui nous lisent depuis un bout le savent déjà. Que ce soit lors de la sortie d’un album, d’un spectacle solo ou avec Zébulon, on en a souvent parlé sur ce blogue. Jeudi soir au Théâtre Petit Champlain c’était au moins la 5-6è fois qu’on le voyait sur scène, on avait donc l’impression d’avoir rendez-vous avec un vieux chum.
Au menu de ce spectacle, les chansons de Numéro 4, son p’tit nouveau disponible depuis cette semaine. C’est donc dire que nous n’avions pas encore eu le temps d’apprivoiser la version studio des chansons, avant de plonger comme ça dans leur interprétation « live ». Pourtant, comme cette fois-ci encore Marc Déry a le don de créer des mélodies accrocheuses qui ont tendance à s’incruster dans l’oreille, le matériel plus récent coulait presque aussi bien que les pièces plus connues. Welcome, La pensée magique, Mais alors, ont tout pour se faufiler sur les « playlists » des radios commerciales, en autant que celles-ci ouvrent le moindrement leurs horizons.
Se sont succédées pendant la soirée, en plus du nouveau cru, des chansons de ses 3 premiers albums et de grands classiques de Zébulon. Job steady, R’viens pas trop tard et même la mythique Marie-Louise, interprétée au 2e rappel avec son frère (lui aussi un ancien membre de Zébulon), ont fait vibrer notre fibre de vieux fans. À part quelques accros sympathiques de début de tournée, rien à dire sur l’interprétation de Déry et de ses acolytes (4 musiciens avec lui sur scène). Nous avions devant nous un chanteur qui avait définitivement envie d’être de retour sur scène et ça paraissait. Beaucoup.
Chapeau pour la version, en français svp, de Tomorrow never knows des Beatles. Il n’a pas eu le choix d’utiliser la langue de Ringo sur Numéro 4, car les Beatles ne permettent plus les enregistrements de leurs chansons traduites (échaudés par Les Baronets, suggère-t-il!). Toutefois, en spectacle, il se paie la traite avec une traduction maison faite par Daniel Bélanger. Dans les deux cas, sur disque ou sur scène, Marc Déry en fait une superbe interprétation.
Il sera au National à Montréal le 17 novembre et on vous souhaite ailleurs au Québec très bientôt.