Il y a une semaine, nous attendions fébrilement les aveux cathodiques de Dominique Strauss-Kahn. A tort. Tous les journalistes nous l'ont répété le lendemain matin, il s'agissait là d'une épreuve de COMMUNICATION.
Pour la sincérité, on repassera. On ne saura jamais ce qui s'est passé dans la suite 2806 du Sofitel. D'ailleurs, vous aurez remarqué comment les médias nous forcent à retenir le numéro de chambre. Comme pour nous rappeler que c'est la seule information tangible qu'ils détiennent. Ce qui s'est passé dans la suite 2806 entre midi et treize heures du 14 mai 2011, on ne le sait pas. Mais ce qui est sûr, c'est que c'était dans la chambre 2806.
Tout ça pour dire que DSK a usé du même subterfuge pour nous faire croire qu'il disait la vérité. Il nous a fait regarder ailleurs, en confirmant une information qui avait été suffisamment relayée. Ainsi, nous avons tous appris que le pacte de Marrakech existait bel et bien. Incroyable ! Ainsi, Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn ont signé un pacte de non agression, se promettant dans la plus stricte intimité, de ne pas se présenter l'un contre l'autre. En nous disant cela, DSK tentait de parler à notre subconscient. Il fallait penser dans notre fort intérieur : ce type-là ne peut pas nous mentir puisqu'il nous avoue son pacte de Marrakech. Du foin !
Si vous n'êtes pas convaincu que DSK ait voulu se moquer de nous en usant de son "pouvoir" de conviction, il faut regarder le Mon Oeil de ce samedi. Sur France 2, ils ont offert la démonstration que DSK avait pompé (sic) ses aveux sur ceux de Clinton. Rappelez-vous ce président américain qui s'était pris les pieds [1] dans la robe de Monica Lewinsky.
Le plus dramatique est que DSK n'ait pas compris que si c'était pour nous dire qu'il n'avait pas violé Nafissatou Dialo, il aurait pu rester chez lui. Après le tapage médiatique, nous méritions un minimum de silence. Mais bon, n'est pas Jospin qui veut !