Les vins commentés aujourd’hui ont été dégustés pour eux-mêmes, avant d’accompagner des mets à table. Le premier a été servi avec un quasi de veau, aux petits légumes frais de saison, puis avec une tomme d’Auvergne. Les tannins fondus, d’une belle finesse, ont permis un bon accord avec la viande blanche, et surtout avec le fromage. Le deuxième vin s’est superbement accordé avec une queue de bœuf à la réglisse, sans jamais souffrir de la puissance du plat, en apportant une touche de complexité grâce à ses qualités aromatiques.
Saint Emilion Canon La Gaffelière 1996
La robe est profonde, de couleur sanguine à rubis, le nez est intense et pur, avec des arômes de violettes, de mûres, de cerises, des notes de moka et de boite à épices. La bouche est veloutée, les tannins sont fins et très élégants, la construction est fusiforme, les fruits sont expressifs et frais. La finale est étirée, fraîche, aérienne, soulignée par des fruits frais et des épices douces, et une sensation d’acidité un peu marquée, inhérente au millésime. Noté 16, même note plaisir.
Saint Emilion Pavie Macquin 2007
La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine à violine, l’olfaction séduisante et intense, évoque les cerises noires, la mûre sauvage, la violette, les épices et la réglisse, avec un élevage élégant en retrait. La bouche est charnue, les fruits sont intenses et mûrs, les tannins sont très bien enrobés, le milieu de bouche est plein, sphérique, sans perdre en qualité de tannins. La finale est très persistante, intense, précise soulignée par des fruits gourmands, des épices, du zan, et des notes salines. Noté 17, note plaisir 17,5 Une remarquable réussite dans le millésime.