Je ne referais pas l’histoire. Vous devez certainement déjà tout savoir de Nick Lowe. ses débuts chez Brinsley Schwarz. Son rôle de producteur mentor plus long que mon bras gauche (Dammed, Costello, Graham Parker, Pretenders). L’invention de Stiff records (premier label indépendant sur le marché), ses trois premiers disques solos, impeccables voire plus. Le non moins impeccable Rockpile en compagnie de Dave Edmunds. Son mariage avec Roselyn Cash (la fille de qui vous savez). Bref, je pense qu’il est inutile de vous rappeler tout ça puisque vous êtes tout autant informés que moi. Ce que je peux par contre vous signaler et que vous ignorez peut-être c’est qu’il faut aussi écouter, le Nick Lowe tardif. Le Nick Lowe tardif est moins couru, moins réputé, mais voyez-vous il est souvent très bon… Tenez son nouveau disque cet Old Magic frôle les limites de l’irréprochable. On y sent un type pas dérangé par le fait de vieillir, un type qui peut toujours faire ses tours de magie, certainement avec moins d’esbroufe, mais avec plein de maturité attentionnée à la place, ce n’est pas rien. Tenez pour confirmer mes dires, il faudrait que vous l'écoutiez ce disque, il est hors d’âge, plein de pop pré-Beatles, d’échos Brill Building, de fraicheur Everly bros. Il faudrait vraiment que vous l'écoutiez, vous auriez tort d’écouter autre chose.
N.B. Le Nick Lowe semi-tardif est également fréquentable, écoutez l’Impossible Bird de 1994, il est très bon.